Le rapport sur la situation alimentaire et nutritionnelle dans la région de Sikasso, en date du 19 novembre 2012, est très saisissant. S’agissant de la situation nutritionnelle, le rapport indique que malgré le volume et la diversité de ses productions agropastorales, la région de Sikasso demeure l’une des régions où le taux de malnutrition est plus élevé notamment chez les enfants de 0 à 05 ans et les cercles de Yorosso et de Koutiala sont les plus vulnérables avec respectivement 73,07% et17,57%.
Selon le document, cette situation s’explique certainement par le fait que l’alimentation des populations de ces localité est basée essentiellement sur les céréales ; faute de réserves d’eau suffisantes pour la production des légumes et autres produits riches en calories.
Cependant, la situation alimentaire est caractérisée par un approvisionnement suffisant des marchés en céréales et autres denrées de première nécessité avec une baisse progressive des prix. Le rapport a donné des détails sur les prix moyens du kilogramme observés sur les principaux marchés de la région qui sont : 139,18F CFA contre 200F CFA pour le maïs ; 185,40F CFA contre 200F CFA pour le sorgho ; 292,34F CFA contre 300F CFA pour le mil et 377,30F CFA contre 425F CFA pour le fonio.
« Cette situation sera consolidée par les bonnes récoltes de la campagne en cours grâce à une pluviométrie exceptionnelle supérieur à celle de 2011 et à la moyenne interannuelle 2007-2011 », précise le rapport.
Dans la région de Sikasso, le volume total provisoire de la production des céréales de grande consommation (maïs, sorgho, mil et riz) est estimé à 1 574 747,99 tonnes pour un besoin de consommation évalue à 647 342,51 tonnes, d’où un excédant céréalier provisoire de 927 405,48 tonnes en 2011 contre 690 938,20 en 2012 soit une augmentation de 34%.
Le rapport précise également que l’excédent céréalier permettra d’approvisionner les populations du Nord du Mali confrontées à des difficultés ; de constituer les stocks communautaires et de servir d’autres régions du pays.
« Cependant, pour assurer une sécurité alimentaire dans la région jusqu’au prochaines récoltes, il est indispensable de veiller à une gestion rationnelle du surplus de production », conclu le document.
Adama DAO