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Intervention militaire de la CEDEAO : De la division des maliens à la compromission de la reconquête du Nord…
Publié le mercredi 16 mai 2012   |  Le Flambeau


Défense:
© aBamako.com par Didier A.
Défense: le ministre Paul Koffi Koffi préside la réunion d`urgence du Comité des chefs d`état-major des armées de la CEDEAO sur la situation au Mali
Jeudi 5 avril 2012. Abidjan. Espace CRRAE-UEMOA, au Plateau. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi préside la réunion d`urgence du Comité des chefs d`état-major des armées de la CEDEAO sur la situation au Mali


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L’intervention militaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dans la crise politico-militaire que connait le Mali, divise les maliens. Que ce soit sur le plan politique ou social, les positions sont controversées. D’aucuns partagent l’intervention d’une force sous-régionale pour la reconquête des régions occupées et la restauration de la paix dans la zone ; tandis que d’autres sont allergiques à cette idée. Si cette divergence idéologique des maliens est logique et inhérente à toute société, elle ne saurait pour autant être sans conséquences. Autant elle divise les maliens, hypothéquant ainsi toute chance de consensus dans la prise de décisions, autant elle compromet la résolution du problème sécuritaire au Nord.

Les maliens, dans leur grande majorité, sont partisans de la démagogie. Le débat, le vrai j’allais dire, sur l’intervention militaire de la CEDEAO est vidé de tout son sens. La subjectivité et l’égocentrisme qui caractérisent cette question, l’ont ôté toute objectivité. Tous les maliens sont conscients de l’acuité de la situation sécuritaire qui prévaut au Nord. Bon nombre d’entre nous ont même perdu la foi, quant à une éventuelle reconquête des régions occupées et la restauration de l’intégrité du pays. Le pays fait face à des bandits armés dont la capacité de nuisance et la volonté de destruction ne souffrent d’aucun doute. Le problème du Nord de notre pays a pris une envergure internationale et les conséquences qui pourront en découler ne sauraient épargner aucune nation de la sous région. Notre pays, eu égard à la situation dans laquelle il se trouve, représente une véritable menace pour lui-même et les autres pays. Qu’à cela ne tienne, les maliens se livrent toujours à un fallacieux débat sur l’opportunité ou pas d’un appui militaire quelconque de la CEDEAO. La question qui mériterait, aujourd’hui, d’être posée, en mon humble avis, est comment sécuriser définitivement le septentrion malien, libérer les populations et recouvrer l’intégrité du territoire national. La réponse à cette question aurait eu le mérite de recadrer les chicanes et d’aboutir à une position partagée, entre les maliens, sur les tenants et aboutissants d’une éventuelle intervention militaire. Les partisans de l’intervention militaire de la CEDEAO ont bel et bien des arguments qui justifient cette nécessité. Il en est de même pour les adversaires. Sauf que l’objectif, l’idéal commun, demeure le même : la reconquête des régions occupées et la livraison d’une lutte sans merci contre des bandits armés venus de nulle part menaçant la paix et la stabilité internationale. Le problème du Nord s’est internationalisé et nécessite une réponse à l’échelle internationale, prenant en compte bien sûr les aspirations et la volonté du peuple malien. Le Mali, à lui seul, ne peut lutter efficacement contre cette situation. La CEDEAO est plus impliquée dans la gestion du Mali que ce que l’on croit : la signature de l’accord-cadre en est une illustration palpable. La CEDEAO a beaucoup plus à perdre dans cette crise malienne que ce que l’on pense. Alors, le Mali a plus à gagner en acceptant l’aide internationale y compris une intervention militaire de la CEDEAO que de continuer à subir le diktat de ‘’l’égo’’ de certains maliens. Pour la résolution de cette crise, toutes les possibilités, qu’elles soient diplomatiques, nationales, internationales ou militaires, doivent être envisagées. Le débat sur l’opportunité ou pas d’une intervention militaire est certes logique, mais doit être objectif (c’est-à-dire prenant en compte toutes les éventualités et réalités), constructif (pour l’intérêt commun de tous) et réaliste au risque de ne compromettre d’avantage nos chances de reconquête du nord.

Fousseyni MAIGA

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