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Crise malienne : l’Algérie actionne son bras armé, Ansar Dine
Publié le samedi 8 decembre 2012  |  Autre presse


Les
© AFP
Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord du Mali, sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l`unicité du jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l`Islam)


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ALGER (SIWEL) — Opposée à une intervention au nord du Mali, l’Algérie, élément incontournable dans le conflit, actionne à nouveau son bras armé, Ansar Dine. Alors que toute la communauté internationale exclue ce groupe armé des négociations en cours, Alger, fidèle aux coups bas, tente de présenter ce groupe qu’elle a créé, armé et injecté dans le conflit, comme un partenaire fiable pour de probables discussions afin de régler la crise malienne.

Même si la France, principal adepte d’une intervention armée, est loin du compte avec son approche militariste à laquelle se joint la Cédéao, la défense des intérêts de ce pays ne doivent, en aucun cas, passer avant les hommes. La défense de l’intégrité territoriale du Mali peut-elle trouver une oreille attentive lorsqu’on sait que cette intégrité vise, en premier lieu, à maintenir sous occupation et domination le peuple amazigh de l’Azawad, rattaché, pour rappel au Mali, par la France coloniale. La délégation d’Ansar Dine rappelle que l’Algérie connaît, mieux que quiconque, le dossier malien. Oui, effectivement, Alger été garante des accords signés entre les révolutionnaires azawadiens et les autorités maliennes à trois reprises. Ces mêmes accords, dont les derniers signés en 2006, ont été violés par Bamako avec bien entendu la bénédiction d’Alger. Donc, dans ce cas, Ansar Dine, confirme la position anti-amazighe de l’Algérie, en la plaçant garante du viol des négociations futures.

Dans un entretien accordé au journal algérien Liberté, Ahmada Ag Bibi et Ag Agharib, deux responsables au sein de la nébuleuse Ansar Dine, ont exprimé, dans la perspective que l’Algérie, qu’une intervention n’apportera pas grand-chose de positif à la crise malienne. Même si sur le principe de la guerre au Mali, ce groupe terroriste n’a pas apporté un scoop, mais il n’en demeure pas moins, que c’est justement à travers la présence de ce groupe que la communauté internationale, notamment la France veut légitimer cette intervention. Donc, pour résumer, on peut être à la fois une cause et un remède. Ansar Dine, mouvement terroriste créé de toute pièce par l’Algérie, afin, d’abord, de briser l’élan pris par les indépendantistes de l’Azawad, ensuite avoir un pied au sein même du conflit pour tirer les ficelles et semer, comme à l’accoutumée, la discorde chez le voisin du sud.

Comme signaler à plusieurs reprises, l’Algérie, de par sa puissance de nuisance, constitue un facteur de déstabilisation régional puissant. Fort de plusieurs milliards de dollars de réserve de change, plus de 280 milliards, fort de l’expérience des services secrets qui plombent la vie politique, économique et même sociale en Algérie, cette expérience mise au service du mal, se révélera, au fil du temps, par son immixtion dangereuse dans la vie des autres pays. Le cas de la Libye, c’était l’aviation algérienne qui a réuni à Tripoli les troupes d’El Kadhafi éparpillé à travers le pays, ce qui a retardé la chute du tyran libyen, le soutien sans condition à Ben Ali, Bachar El Assad, omar El Bachir, Moubarak, Al Saoud et Abdellah Salah …, fait d’Alger, la sœur utérine de tous les régimes despotiques du monde.


Pour la crise malienne, les négociateurs d’Ansar Dine accueillis en héros par Alger n’ont pas apporté de démentis aux accusations portées à leur encontre. Ni la charia imposée par la terreur, ni la profanation des tombeaux à Tombouctou, ni les actes terroristes dont ils sont les auteurs n’ont été démentis.
En essayant d’imposer Ansar Dine, comme élément incontournable dans la conflit, Alger veut tirer son épingle du jeu en imposant sa volonté de nuire à la stabilité du Mali et à l’émancipation des peuples qui y habitent. Un Etat amazigh au Mali serait le début de la fin d’une Algérie exclusivement arabe et éternellement centralisée. Ça sera le prélude à une recomposition inévitable d’un pays tenue en haleine depuis 50 ans par une poignée de généraux.

La venue à Alger de ce groupe terroriste est en contradiction avec les différentes positions défendues par le passé par l’Algérie. C’est elle avait fait du non-paiement des rançons aux groupes terroristes une ruse pour paraître aux yeux des pays occidentaux comme un adepte de la lutte implacable contre le terrorisme, mais exiger qu’un groupe terroriste soit associer aux négociations politique, serait dans ce cas, non seulement une rançon, mais du sponsoring politique des groupes extrémistes.

Il faut rappeler que l’Algérie avait pays, en 2010 une forte rançon pour un groupe de pirates somaliens pour libérer les membres du gouvernail du bateau le Blida.
A signaler que les responsables d’Ansar Dine passent un week-end sur deux dans les grands hôtels algérois et que les enfants d’Iyad Ag Ghali, sont scolarisés au lycée Ben Badis à Alger, ex-Alexandre Dumas.

aai
SIWEL 081337 DEC12

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