À Laon, Faliry Boly, secrétaire général des exploitants agricoles du fleuve Niger au Mali, a demandé l'aide des agriculteurs picards de l'AFDI. Il a été entendu.
Faliry Boly est un homme des rives du grand fleuve, le Niger, qui traverse le Mali. Là-bas, dans un pays bouleversé par la guerre civile, il dirige un syndicat d'exploitants agricoles de plus de 15 000 membres. Des paysans cultivant en moyenne chacun trois hectares de riz, de pommes de terre, d'échalotes, d'arachides et de légumes.
Jeudi dernier à Laon, Faliry Boly était l'invité de la section picarde de l'association Agriculteur français et développement international (AFDI) qui tenait son assemblée générale. D'une voix calme, il a décrit aux Picards la situation catastrophique des agriculteurs maliens.
« Les rebelles du nord, l'occupation de certains Touaregs et les islamistes, ont tout détruit sur leur passage. Ils ont vidé les magasins. Il ne reste plus rien aux populations. Et les voleurs, chez nous aujourd'hui, sont beaucoup plus plaints et écoutés que les volés. On viole les femmes, on tue les hommes, on profane tout jusqu'aux tombes de nos morts. La rébellion du nord détruit les grandes bibliothèques de Tombouctou classé es au patrimoine de l'Unesco. »
L'agriculteur malien a officiellement demandé l'aide des agriculteurs picards de l'AFDI (ils sont 300 dans la région à militer dans l'association). « Nous avons besoins de moyens agricoles, nous avons besoins de semences pour... suite de l'article sur Autre presse