Un groupe politico-armé, qui se fait appeler Mouvement populaire pour la libération du Mali (MPLM), est en cours de formation dans le sud du Mali, ont rapporté les médias locaux.
Parmi ses membres fondateurs, il y aurait Tahirou Bah, militant altermondialiste, à l’origine de la création du Mouvement des sans voix (MSV) au Mali, il y a quelques années, a précisé la même source.
Le MPLM vise à imposer “un
changement radical et en profondeur du système politico-militaire qui
dirige le pays depuis 1991”, a expliqué cette source au journal local
Tikijan.
Pour le MPLM, il s’agit aussi de lutter contre les tentatives de division du pays et en faveur de la préservation de l’intégrité territoriale du Mali, menacée selon lui par les mouvements touareg du Nord.
La création du MPLM, qui vient allonger la liste des mouvements
politico-armés au Mali constitue une sérieuse menace pour la paix dans ce pays qui vient à peine d’entamer la deuxième phase du dialogue inclusif inter-malien d’Alger.
Déjà confronté aux dérapages sécuritaires de certains mouvements pro-gouvernementaux, Bamako n’a certainement pas besoin d’un énième groupe politico-militaire, mais plutôt d’une mobilisation ferme et soutenue des différents acteurs politiques et civils pour avancer dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. L’entrée en jeu du MPLM dans le sud du Mali, soumis ces deux dernières semaines à une série d’attaques terroristes, n’est pas pour faciliter le travail des forces armées maliennes (Fama) qui peinent à endiguer la menace terroriste qui s’est étendue depuis quelques semaines au sud du pays. Les autorités maliennes doivent ainsi gérer un autre foyer de tension dans cette partie, frontalière avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
L. M.