Les voix ne cessent de s’élever pour exiger une descente rapide des forces armées sur le théâtre des opérations militaires dans les zones aujourd’hui occupées par des bandits armés de tout acabit.
C’est le cas de plusieurs centaines de jeunes qui ont pris d’assaut l’esplanade de la Tour de l’Afrique le samedi 8 décembre pour un sit-in demandant « la guerre pour libérer le Nord ».
C’était à l’appel d’une association dénommée Armée pour le développement de l’Afrique (ADA). Plusieurs autres associations, une trentaine, selon les organisateurs, ont participé à cette manifestation. Essentiellement des jeunes ont lancé des slogans du genre « on veut la guerre pour libérer le Nord « ; » qui veut la paix n’a pas peur de la guerre « .
Pour le président de l’ADA, Moctar Guissé, il s’agit, par cette sortie, de montrer à la communauté internationale que les Maliens de toutes les couches socioprofessionnelles veulent la résolution de l’ONU sur le chapitre VII. Résolution par laquelle le déploiement de la force internationale pour la libération du Nord malien sera autorisé.
Dans la déclaration lue par Abdramane Coulibaly, les jeunes de l’Armée pour le développement de l’Afrique (ADA) affirment haut et fort que l’intégrité du territoire, le caractère laïc de l’Etat, la sécurisation du territoire par l’armée et non par des milices sont non négociables. « Il n’y a pas lieu de négocier quoi que ce soit avec les terroristes, qui ne sont pas des compatriotes à nous ; car on ne sait d’où ils viennent. Qu’ils prennent leurs bagages et partent. Si non nous sommes en train de chercher les muscles dont on a besoin pour les bouter hors de notre territoire« , a martelé Abdramane Coulibaly.
Moctar Guissé a vivement dénoncé les viols et les mauvais traitements infligés aux femmes habitant les régions occupées. Il a appelé les Maliens à se montrer unis pour faire pression et obtenir le déploiement d’une force internationale de libération. C’est cette force, a-t-i souligné, qui doit appuyer l’armée nationale à châtier de façon exemplaire ceux qui ont porté atteinte à notre dignité.