Les deux mandats du général Amadou Toumani Touré équivalent à 10 ans de recul démocratique ; à la déliquescence de l’autorité de l’Etat ; à l’institutionnalisation de la corruption généralisée ; à la délinquance financière et à la gabegie ; à la promotion de l’impunité ; à la fragilisation des partis politiques et à leur remplacement par des clubs de soutien ; à la restauration de l’ancien régime ; à la perte de l’intégrité du territoire national du Mali.
Après la Guinée Bissau et la Guinée Conakry, le Mali est devenu la plaque tournante de la drogue en Afrique de l’Ouest. Conséquences : plusieurs personnalités du pays et la presse sont liées aujourd’hui à ce réseau dont les ramifications sont au-delà de notre pays. L’arrestation de trois jeunes maliens au Ghana par la CIA a été un coup de semonce dans le landerneau des narcotrafiquants.
Les Américains, à travers leurs services des renseignements, auraient dressé une liste de cinquante (57) personnes toutes impliquées dans le commerce illicite de la drogue. Une copie avait été remise à Amadou Toumani Touré pour information. Et depuis, c’était la panique à l’époque dans l’entourage du président ATT.
Mais depuis sa chute, le dossier serait sur le point de connaître son épilogue. Parmi les noms cités, on retrouve des ministres, des présidents des institutions de la République, de hauts cadres de l’administration publique même le cabinet et l’entourage immédiat de l’ancien président déchu avaient basculé dans la vente de la drogue.
Aussi, certains hommes de la presse privée seraient- ils impliqués dans ce réseau mafieux d’où leur allégeance au Front uni pour la sauvegarde la démocratie et la République (FDR).
Toujours selon nos sources, les services secrets américains auraient établi un paradoxe entre leur train de vie et leurs avoirs, qu’ils soient de l’administration publique ou du secteur privé.