PARIS - Au lendemain de l`annonce de la future mission de formation militaire qui sera dépêchée prochainement au Mali par l`Union européenne (UE), le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a indiqué que 350 à 400 militaires seront envoyés sur place et que le contingent français sera le pus nombreux.
"Le nombre de militaires européens c`est environ 350-400 qui vont s`installer à Bamako aux environs du mois de février et la France (...) aura le plus grand nombre de militaires (...) C`est un engagement significatif de l`Europe et donc de la France", a déclaré mardi matin M. Le Drian sur la chaîne d`information BFM TV.
Le ministre a rappelé qu`il s`agit d`une "mission de formation, de réorganisation, de structuration de l`armée malienne pour lui permettre de reconquérir le nord" du pays et que "le sujet principal c`est que ce soient les Africains, et en particulier les Maliens, qui assurent l`intégrité de leur propre territoire".
M. Le Drian a par ailleurs rappelé l`une des raisons qui ont amené les ministres des Affaires étrangères de l`UE à décider de l`envoi d`une mission militaire dans le pays, à savoir la menace pour l`Europe que constitue la crise malienne.
"Il faut que chacun se rende compte que la sécurité du Mali c`est la sécurité de l`Europe parce qu`est en train de se produire là une forme de sanctuarisation terroriste du territoire malien, du Sahel, et qui met en cause aussi la sécurité d`autres Etats et qui menace l`Europe", a expliqué le ministre.
"Il y a là des germes de terrorisme qui peuvent demain ou après-demain entraîner des actes terroristes majeurs sur notre territoire et sur le territoire européen. C`est pour cela que les Européens se sont sentis solidaires et qu`ils interviennent ensemble dans cette mission de formation", a-t-il ajouté.
L`annonce de l`envoi de la mission militaire européenne a été suivie dans la nuit de lundi à mardi de l`arrestation par des militaires maliens du Premier ministre Cheick Modibo Diarra qui a démissionné dans la foulée et été placé en résidence surveillée.
Le 11 novembre, plusieurs dirigeants africains avaient convenu à Abuja d`envoyer au Mali une force militaire internationale de 3 300 soldats afin de libérer le nord du pays, occupé depuis sept mois par des mouvements rebelles, dont certains sont liés au réseau terroriste d`Al-Qaïda.