Dans le but de mettre davantage de pression tant sur les autorités de la transition que sur la communauté internationale, les forces vives du Mali se rassemblent dans une manifestation grandiose le 15 décembre prochain. Il s’agit d’un grand meeting auxquels prendront part tous les regroupements politiques et des organisations de la société civile. Ce meeting qui va se tenir à l’initiative du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) aura pour cadre le stade omnisports Modibo Kéita et vise à réclamer l’adoption rapide de la résolution des nations unies autorisant le déploiement d’une force internationale pour libérer le Nord du Mali.
Tiéblé Dramé, un des artisans du rassemblement des forces vives du Mali
L’on a souvent reproché à la classe politique malienne d’être divisée dans la gestion de la crise que traverse le pays depuis plusieurs mois. Mais, des tentatives de fédérer les énergies ne manquent pas. C’est dans ce sens que le FDR, sous l’impulsion des ténors comme Tiébilé Dramé du PARENA, Iba N’Diaye de l’Adéma, Mme Coulibaly Kadiatou Samaké de l’URD et d’autres, ont noué des contacts pour sauver le pays. Des rencontres d’échanges ont été tenues avec différents regroupements comme l’ADPS du Dr Soumana Sako, la CSM de Me Mountaga Tall, l’alliance IBK-Mali-2012, la COPAM et des organisations de la société civile comme le Collectif des ressortissants du Nord (COREN). Toutes ces organisations, à l’exception de la COPAM du Pr Younouss Hamèye Dicko, ont donné leur accord pour participer à un grand meeting dont l’objectif est d’affirmer haut et fort l’appel du peuple malien à la communauté internationale à venir aider le pays pour venir à bout des bandits armés, qui se sont emparés des 2/3 de son territoire. Il semble que la COPAM est prête à adhérer à ce rassemblement si les participants doivent simplement appeler l’armée nationale à s’organiser afin de lancer l’offensive de reconquête du nord du pays.
En effet, l’organisation pro-putsch est foncièrement opposée à toute intervention militaire étrangère au Mali, même si c’est pour appuyer au sol l’armée nationale. Selon les organisateurs de ce meeting, la rencontre vise à montrer à la face du monde que les « Maliens parlent d’une seule voix », en réponse à des critiques selon lesquelles les acteurs politiques ne sont intéressés que par le pouvoir ; puisqu’ils n’arrivent pas à accorder leurs violons. Le meeting va aussi plaider pour la stabilisation des institutions de la transition au moment où on parle de plus en plus de cacophonie au sommet de l’Etat.