Les questions du Dr Oumar Mariko étaient claires, concises et précises. Mais les réponses du Général Sada Samaké ne l’étaient pas du tout.
A l’intérieur comme dans la capitale, l’insécurité est la chose la mieux partagée. Le mal vivre des populations par rapport à l’acquisition des cartes d’identité et le passeport est patent. Mais ça, le généralissime Sada semble royalement l’ignorer. Au lieu de dire ce qui est fait concrètement pour améliorer les conditions de travail des forces de maintien, il salue leur courage et fini par jeter en pâture celui qui défend leur cause.
Sur la question des passeports, il se fout de la république, quand il dit que « les longues file d’attente devant la police des frontières témoignent de l’abondance du passeport ». Passons. Idem pour les cartes d’identité. Il s’évertue à corriger un lapsus qui a fait dire à l’honorable Oumar Mariko qu’il y a des sous-préfectures au Mali au lieu de répondre à la question de savoir, à quand la fin du calvaire des usagers pour l’acquisition de ce document qui et confectionné par des imprimeries maliennes. Interrogé sur le fournisseur actuel du passeport et les conditions dans lesquelles les marchés ont été passés, l’homme à sembler dire que ça ne regarde personne.
Pousser dans ses derniers retranchements par la pertinence des propos tenus par son interpellateur, Sada comme à son habitude fait voler le débat très bas, par des attaques personnelles qui n’ont rien avoir avec les sujets évoqués. Ayant en face quelqu’un qui n’a pas sa langue dans sa poche, les piques ont volé de part et d’autre.
Quand Issiaka s’en mêle
Tentant de faire baisser le mercure, le président de l’Assemblée Nationale Issiaka Sidibé, provoquera l’ire de la salle quand il demandera à Oumar Mariko de retirer le mot « agitateur » qu’il a prononcé à l’endroit du ministre. Chose que ce dernier refusera avec véhémence, car dira t-il c’est au ministre qui a prononcé le premier ce mot de le faire ensuite lui. Même si Issiaka avoue ne pas avoir entendu ce passage dans les piques du ministre, il expliquera qu’autant il est du devoir du ministre de répondre aux questions des députés autant les députés doivent refuser de se faire porte parole des syndicats.
Mohamed DAGNOKO