Face au scandale de l’engrais frelaté dans notre pays, le parti Parena a refusé d’assister en spectateur. Et comme dans les précédents scandales financiers (avion présidentiel et marché d’équipements militaires), le parti du bélier blanc a cherché à comprendre cette entreprise mafieuse. Ainsi après son mémorandum du lundi 29 juin 2015 sur le sujet, le parti est revenu à la charge le samedi 4 juillet 2015 en organisant une conférence débats au CICB.
La dite conférence a vu la participation du Président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola. Elle a, malgré plusieurs tentatives de sabotage de la part de responsables impliqués dans le scandale, comblé les attentes des organisateurs. A savoir : éclairer les Maliens et les agriculteurs sur le scandale de l’engrais frelaté.
En effet, à défaut d’avoir des réponses claires sur un certain nombre de questions sur la qualité nocive de l’engrais de la bouche du Président de l’APCAM, le Président du Parena est parvenu à arracher des agriculteurs la preuve que les engrais déclarés « frelatés » n’ont pas été retirés des magasins comme l’a annoncé Bakary Togola. Comme pour dire que le mensonge n’est jamais parfaitement monté. Au moment où le Président Bakary Togola jurait la main sur le cœur en soutenant que les engrais frelatés ont été retirés. « Nous avons demandé aux fournisseurs d’aller enlever des magasins les engrais qui ne respectent pas les normes.
Et c’est ce qui a été fait », a déclaré Bakary Togola. D’autre part, son collaborateur et homonyme Bakary Klédumon Dembélé, appelé au secours pour lui prêter main forte, affirmait le contraire. Selon le président du secteur des cotonculteurs de Kimparana et délégué à la production et à la qualité de la confédération des cotoculteurs du Mali, son secteur a initié une visite de terrain dans plusieurs champs à Sikasso, à Koutiala, Bougouni pour constater de visu l’effet de ces engrais dits frelatés. « Mais les résultats de cette visite, nous font douter du résultat des analyses des laboratoires. Nous avons été très satisfaits de l’état des champs où les engrais décriés ont été utilisés.
Leurs propriétaires risquent de faire cette année une production de trois tonnes ou deux tonnes et demi à l’hectare », a clamé Bakary Dembélé. Ces propos battent en brèche les contrevérités du Président de l’APCAM. C’est donc dire que les agriculteurs se sont tout simplement faits rouler dans la farine. Car contrairement aux assurances données par le ministre Tréta et le Président de l’APCAM, les engrais frelatés n’ont pas été retirés des magasins. Pis, certains agriculteurs les ont déjà utilisés. Qui sait, peut être sans le savoir.
Youssouf Z KEITA