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Mali: la communauté internationale condamne l`ingérence des militaires
Publié le mercredi 12 decembre 2012  |  AFP


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© aBamako.com par DR

Conseil de sécurité de l`ONU


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NEW YORK (Nations unies) - Les Nations unies, les Etats-Unis, l'Europe et l'Afrique de l'Ouest ont unanimement condamné l'ingérence des militaires dans la vie politique au Mali, mardi, quelques heures après l'arrestation et la démission forcée du Premier ministre Cheick Modibo Diarra.

Cette nouvelle crise ouverte au Mali intervient alors qu'est attendu avant Noël un feu vert de l'ONU sur le déploiement d'une force internationale pour chasser du nord du Mali les groupes islamistes armés qui l'occupent depuis huit mois.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lui-même "appelé une nouvelle fois à la fin de l'ingérence des militaires dans la politique", se déclarant "troublé" par le coup de force au Mali.

Mardi matin, Cheick Modibo Diarra avait annoncé sa démission et celle de son gouvernement après avoir été arrêté dans la nuit sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de l'ex-junte ayant renversé en mars le président Amadou Toumani Touré.

La nouvelle intervention des militaires maliens va à l'encontre des
résolutions de l'ONU qui demandaient que "les forces armées maliennes cessent
d'interférer dans le travail des autorités de transition" mises en place après
le putsch de mars, souligne le Conseil de sécurité, dans une déclaration. Il
se dit prêt à envisager "des sanctions ciblées contre ceux qui empêchent la
restauration de l'ordre constitutionnel et agissent pour miner la stabilité du
Mali".

Le Conseil réitère son soutien au président par intérim Dioncounda Traoré
et lui demande de "nommer rapidement un gouvernement d'union nationale". Il
presse les "autorités de transition de mettre au point rapidement une feuille
de route (...), afin de restaurer l'ordre constitutionnel et l'unité
nationale, et de tenir dès que possible des élections pacifiques et crédibles".

Sur la même ligne de fermeté, le département d'Etat américain a "condamné
cet acte perpétré par la junte militaire", l'exhortant à "cesser ses
ingérences perpétuelles dans les affaires politiques et gouvernementales
maliennes". La porte-parole de la diplomatie américaine Victoria Nuland, a
dénoncé un "recul" pour la transition démocratique et promis "probablement des
décisions cette semaine au sein du Conseil de sécurité".

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a condamné
les "agissements" des militaires au Mali.

Le président par intérim est la "seule autorité légitime reconnue comme
telle par (...) toute la communauté internationale", a déclaré le président de
la commission de la Cédéao, Désiré Kadré Ouédraogo. L'organisation régionale
"réaffirme son soutien au président par intérim et l'exhorte à prendre
d'urgence les mesures nécessaires pour la mise en place d'un gouvernement
représentatif, inclusif", a-t-il poursuivi.

Par la voix de sa haute représentante pour les Affaires étrangères
Catherine Ashton, l'Union européennee a appelé "les militaires à cesser
d'interférer dans la vie politique et à appuyer le processus de transition
vers le retour à l'ordre constitutionnel".

Pour cela, il est nécessaire que les autorités maliennes adoptent
rapidement "une feuille de route" prévoyant "la tenue d'élections crédibles",
"la réforme de l'armée" et "une stratégie de réunification du pays par le
dialogue", a-t-elle souligné, dans un communiqué.

La France a condamné "les circonstances" dans lesquelles Cheick Modibo
Diarra "a été contraint de démissionner". "L'ancienne junte doit cesser ses
interventions dans les affaires politiques du pays", a insisté le porte-parole
du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot.

Depuis Paris, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a souhaité
un règlement "dans les plus brefs délais" de la crise au Mali.

Dans la soirée, le président malien par intérim a nommé par décret le
médiateur de la République Diango Sissoko Premier ministre. Le chef de l'Etat
avait auparavant annoncé que le nouveau gouvernement serait connu "d'ici à la
fin de la semaine".

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