La section du Groupement mobile de sécurité (GMS) du syndicat de la police nationale (SPN) a organisé, le jeudi 2 juillet, une conférence de presse. Pour évoquer les préoccupations de l'heure notamment le nouveau statut particulier ds fonctionnaires de la police jugé non conforme à la Constitution.
Selon le conférencier, l’objectif de la rencontre est d’expliquer à l’opinion nationale et internationale les préoccupations des agents du Groupement mobile de sécurité. Aussi, a-t-il dénoncé l’immixtion de l’administration dans les affaires syndicales. Dans son réquisitoire, le syndicaliste demande également la régularisation de la situation administrative du Sergent Aliou Djibrila Maïga et de l’Adjudant Youssouf Fofana qui ont fait, d’après lui, l’objet de radiations abusives de ses rangs. Pour le cas spécifique de Aliou Djibrila Maïga, « il a été victime d’un accident de circulation. Après une période de traitement de mois, l’intéressé a été surpris d’apprendre sa radiation par l’arrêté n°2015-0532/MSPC-SG du 30 mars 2015 » a indiqué le conférencier.
L’occasion a été mise à profit par Daouda Cissé d’épingler le nouveau statut particulier des fonctionnaires de police. À ses dires, certaines dispositions de ce document sont anticonstitutionnelles. À titre d’exemple, il dira que l’article 38 du statut stipule : « Pour des besoins de sûreté et de continuité de l’État, la législation en vigueur relative aux conditions d’exercice du droit de grève dans les services publics n’est pas applicable aux fonctionnaires de la police, notez en ce qui concerne le droit de grève « .
Citant également l’article 39, il dira que « les arrêts de travail, les manifestations sur la voie publique, l’incitation à la révolte contre la hiérarchie, les marches, les interventions non autorisées dans la presse sont interdits « . De sa lecture, ces deux articles du projet de statut particulier des fonctionnaires de police violent les principes de la démilitarisation de la police nationale. Par ailleurs, les syndicalistes réclament l’augmentation des frais d’escorte des véhicules du PMU-Mali en partance pour les localités de l’intérieur et de la garde de son siège.
D’après lui, les éléments perçoivent 1.500 francs CFA par 24 heures de garde. Malgré tout, les agents de police en service au PMU-Mali n’ont pas perçu leur prime depuis 9 mois.
Boubacar PAITAO