Ces questions portaient principalement sur : L’affaire engrais frelaté, les élèves policiers commissaires, la carte d’identité, le passeport et la route Kayes-Kénièba.
L’honorable Mariko avait adressé précisément ses questions orales aux ministres du Développement Rural et celui de la Sécurité Intérieure.
Le député Mariko a déploré qu’aucune de ses questions n’ait été répondue par les deux ministres. Le ministre en charge du Développement Rural dira qu’ » au Mali il n’ y a pas d’accaparement de terre « , avant d’ajouter que leur politique se fonde sur la promotion des petits exploitants. Il ne reconnait que 4200 tonnes d’engrais sur 40.000 tonnes d’engrais qui ne répondent pas aux normes soit 37%. Il a ensuite précisé que c’est la première fois qu’un ministre contrôle la qualité de l’engrais au Mali. Il a indiqué qu’ils sont commis pour une mission dont ils ont conscience. L’honorable revint à la charge pour dire que ces engrais n’ont pas été acceptés au Burkina Faso et qu’ils contiennent du plomb.
Le ministre de la Sécurité a traité Mariko d’agitateur professionnel’. Dans sa réplique, il dira, «Mon parcours est édifiant. Nous avons des troupes qui montent en puissance, les temps ont changé ». Ajoutant que sa présence au Gouvernement dérange l’honorable Mariko. .
Mais pour le Dr Mariko, le jeu n’est pas transparent.
Quant au Dr Tréta, il a été plus serein que le Général Sada.
Les débats ont été constamment houleux entre l’honorable Oumar Mariko et le Général Sada Samaké.
En ce qui concerne les questions orales de l’honorable Boubacar Sissoko adressées au ministre en charge des Transports, toutes ses questions ont été répondues avec satisfaction. Dans sa réponse, il dira que la route Kayes –Kénieba est classée dans la catégorie de route nationale et fait partie des priorités du Gouvernement. Son étude de faisabilité a été faite pour un montant de 8 Milliards de FCFA.
Le président de l’Assemblée nationale a été partial par rapport au débat entre l’honorable Mariko et le ministre. Lorsque le ministre Samaké a traité l’honorable d’agitateur professionnel, le Président n’a pas réagi mais quand le député a répliqué, il lui a demandé de retirer ses propos, ce qu’il a refusé et le président de l’AN lui a retiré la parole. Or le premier écart de langage était venu du ministre, mais il ne lui a rien dit.
Pire encore, il a taxé ses collègues en ces termes: ‘’ Vous n’êtes que des simples députés’’ !
L’AN est devenue un lieu de débats folkloriques..
S’il en est toujours ainsi, les maliens risquent de demeurer sur leur faim ?