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Fin de course pour le terrorisme Wadoussène : À quand le tour de l’ennemi N°1 du Mali, Iyad Ag Ghaly !
Publié le mercredi 8 juillet 2015  |  Le Katois




Nul ne doit se réjouir de la mort de son prochain. Mais, pour le cas de Mohamed Ali Ag Wadoussène, il ne serait pas exagéré de dire qu’il la fallait. Terroriste, il l’était dans l’âme. En fait, il était l'un des responsables opérationnels d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il a été tué dimanche dernier lors d'une opération des forces spéciales françaises au Mali. Le terroriste était l'un des ravisseurs du Français Serge Lazarevic. Outre lui, il y a le cas de celui qu’on peut désormais qualifier de N°1 du Mali, Iyad Ag Ghaly. À quand son tour ?
La nouvelle, comme une traînée de poudre, a fait le tour de la planète. L’armée française a annoncé mardi 7 juillet avoir tué le Malien Mohamed Ali ag Wadoussène et capturé deux terroristes lors d’une opération près de Kidal dimanche en fin d’après-midi. «Cette opération déstabilise la chaîne de commandement d’une katiba (brigade, ndlr) d’Aqmi et porte à nouveau un coup dur aux groupes armés terroristes au Sahel», peut-on lire dans un communiqué du colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major des armées françaises.
L’un des organisateurs de l’enlèvement du Français Serge Lazarevic
Mohamed Ali ag Wadoussène était l’un des deux jihadistes relâchés le 9 décembre 2014 par le Mali en échange de la libération de l’otage français Serge Lazarevic, enlevé par Aqmi en 2011. Il est l’organisateur présumé de son enlèvement. Sa libération avait d’ailleurs suscité de vives critiques et le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta avait alors promis qu’il ne serait jamais absous.
Au cours des combats, deux militaires français ont été blessés dans cette opération des forces spéciales. «Ils bénéficieront d’une évacuation vers la France très prochainement», a indiqué le colonel Gilles Jaron.
Dans le cadre de son opération Barkhane contre les groupes jihadistes au Sahel, l’armée française dispose d’une force de 3000 hommes au Niger, en Mauritanie, au Mali, au Burkina Faso et au Tchad.
L’équation Iyad Ag Ghaly
À quand la fin du tristement célèbre terroriste Iyad Ag Ghaly ? Cette question, quoique provocante, mérite d’être posée et l’on est en droit de répondre par l’affirmative. Et pour cause, parmi les récentes attaques meurtrières qu’a connues notre pays à ses frontières, notamment de celles de Nara à la frontière Mali-Mauritanie, de Misséni à la frontière Mali-Côte d’Ivoire et de Fakola également à la frontière Mali-Côte d’Ivoire, certaines ont été revendiquées par son organisation terroriste, Ançar Dine.
Alors qu’une ère nouvelle s’ouvrait pour le Mali après la signature le 20 juin de l’accord pour la paix et la réconciliation par toutes les parties prenantes de la crise, une page sombre vient de s’ouvrir avec des attaques meurtrières à nos frontières. Avec presque le même mode opératoire tant à Misséni, à Nara qu’à Fakola.
S’il est vrai que tous les autres groupes armés, ceux de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) et de la Plate-forme, sont rentrés dans la droite ligne de la paix, tel n’est le cas de l’organisation Ançar Dine d’Iyad Ag Ghaly que l’on peut désormais qualifier de criminelle. Car c’est cette organisation qui fait aujourd’hui couler le sang des soldats maliens et de nos pauvres populations.
Que cherche en fait Iyad Ag Ghaly ? Se faire entendre pour se refaire une nouvelle santé. Ecarté des pourparlers, il voit d’un très mauvais œil le «gâteau» offert par le président IBK aux rebelles armés de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad qui étaient autrefois ses bons alliés. En effet, après moult tractations, ceux-ci ont obtenu ce qu’ils cherchaient : le retrait du Gatia de Ménaka, une certaine «autonomie», des faveurs dans le recrutement de la fonction publique, leur réinsertion dans l’armée et surtout la levée de mandat d’arrêt de certains de leurs chefs. Du coup, ils ont opté pour la paix.
Tel n’est pas le cas d’Iyad Ag Ghali qui dit-on, est très frustré. Il croyait en effet, après des tapages de ses éléments, que l’Etat malien allait l’associer à la table des négociations et lever son mandat d’arrêt, comme il l’a fait pour les rebelles de la Cma. Malheureusement, Iyad n’était pas dans l’agenda d’IBK. Pis, il est vomi par la communauté internationale et est le terroriste malien N°1 tant recherché par les Etats-Unis.
Ayant opté pour des attaques terroristes et se positionnant comme ennemi de la paix au Mali, Iyad Ag Ghaly, loin de croire qu’il se fait ainsi du bien, ne fait qu’aggraver sa situation. Ses ambitions machiavéliques étant désormais bien connues, il ne reste qu’à la communauté internationale de se prononcer sur le sort qu’il faut lui réserver.
Basile ESSO
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