Son visage allongé au nez pointu fait la Une de la presse malienne. « Le narcoterroriste et non moins sous traitant d’Aqmi, Mohamed Ali ag Wadoussène, relâché le 9 décembre 2014 en échange de la libération de l’otage français Serge Lazarevic, a été tué dimanche dernier lors d’un raid mené par Barkhane dans le massif du Teghargar », annonce L’Indépendant. Deux de ses acolytes ont pu être capturés. « Wadoussène paie enfin son crime ! », s’exclame Le Reporter, qui rappelle que « le terroriste s’était évadé de la prison centrale de Bamako en juin 2014 et avait tué de sang froid le gardien de prison, Kola Sofara ».
« Personne ne pleurera ce criminel qui a kidnappé, vendu, assassiné lui-même et fait assassiner », renchérit Le Républicain. Toutefois, s’interroge le journal, « comment Wadoussène a-t-il pu succomber là où ses deux acolytes ont eu la vie sauve ? Peut-être était-il de ces durs à cuire qui ne se font pas prendre vivant et dont la mort protège pas mal de personnes. » En tout cas, pointe Le Républicain, « vivant, le bandit de grand chemin aurait pu éclairer plusieurs lanternes. Notamment celle des sécuritaires et des juges. Son témoignage aurait sans aucun doute aidé à mieux connaître la nébuleuse qui l’employait, les hommes, les logiques et les plans. Nous aurions pu savoir un peu plus sur ce qui s’est passé réellement le 24 novembre 2011 à Hombori où il choppa les " géologues " Verdon et Lazarevic, en vérité, estime le journal, pas plus géologues qu’il n’y a d’harmattan en Alaska. »
Double justice
Pour le quotidien burkinabé Aujourd’hui , la mort de Wadoussène « est une double justice, pour le gardien de la prison de Bamako, mais aussi, pour nos deux confrères de RFI, puisque l’oncle de Wadoussène, Sedane ag Hita, membre d’Aqmi, est cité comme l’un des commanditaires de l’enlèvement et de l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les deux reporters de RFI, le 2 novembre 2013 à Kidal. (…) Lentement, sûrement et implacablement, pointeAujourd’hui, Barkhane est en train de débarrasser les dunes du sable malien des coupe-jarrets drapés sous les oripeaux des fous d’Allah. Une à une, les têtes des Katiba tombent : après Abdelkrim al-Targui, à la mi-mai, c’est donc au tour d’une grande tête couronnée du terrorisme du Sahel de mordre le sable. Sale temps pour ces terroristes qui ensanglantent la bande sahélo-saharienne. »
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