Le 6 juillet 2015, le Directeur Général de l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT), Dr Akory Ag Iknane, et le Directeur adjoint de l’Agence Française de Développement au Mali (AFD), Thierry Boutroux, ont procédé à la signature d’un accord de financement de projet d’un montant de 656 millions de francs CFA, soit 1 million d’euros, pour la réalisation de 5 projets structurants dans la région de Kidal.
La cérémonie de signature était présidée par le Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Konate, en présence du Secrétaire général du Ministère de la Réconciliation Nationale, et de SE Gilles Huberson, Ambassadeur de France au Mali.
Ce projet, financé à hauteur de 25% par l’ANICT et de 75% par l’AFD, est destiné à financer la réalisation d’infrastructures dans la région de Kidal. Il s’agit de l’électrification de la commune d’Anefis, avec la mise en service d’un groupe électrogène de 85 kva et d’un réseau de distribution, la construction d’un barrage filtrant à Tessalit, la construction d’un centre de santé à Djounhane (Kidal), l’acquisition d’un groupe électrogène de 100 kva pour la commune d’Aguelhok, et, enfin, la réhabilitation du centre de santé d’Essouk, pour un montant de 328 millions de FCFA (500 000 euros).
L’affectation des 328 millions de FCFA (500 000 euros) restants disponibles sera prochainement déterminée par les acteurs du projet, à savoir l’ANICT, le Conseil Régional de Kidal et les communes concernées, afin de réaliser rapidement un programme complémentaire d’infrastructures.
Selon le Directeur général de l’ANICT, ce concours financier traduit l’engagement fort de la France à soutenir le processus de paix et de réconciliation issu de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation des 15 mai et 20 juin 2015, en apportant des réponses rapides et appropriées aux besoins des populations locales. En effet, durant les premières heures de la crise malienne, en 2012, la France a été le premier pays à soutenir le Mali, en stoppant net l’avancée des jihadistes à travers l’opération Serval.
Elle est aussi le premier pays à faire un décaissement pour soutenir la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation. C’est pourquoi Akory Ag Iknane a salué cette solidarité renouvelée de la France à l’endroit de notre pays. Pour l’Ambassadeur de France au Mali, ce projet intervient dans un contexte particulier.
Selon lui, il prend tout d’abord le relais des opérations financées en 2014 par le Service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France au Mali, qui se sont traduites par 17 projets d’infrastructures dans la région de Kidal (marchés, clôtures d’écoles, digues de protection, puits maraichers) pour un montant de 787 millions de F CFA, dont 80% financés par la France et 20% par l’ANICT.
D’autre part, a ajouté SE Huberson, cette signature intervient après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation visant à mettre fin aux troubles au Mali. Il a indiqué que ce projet permettrait de contribuer au renforcement du processus de réconciliation nationale.
Pour le ministre Konaté, cette signature démontre la volonté des autorités maliennes d’aller vers la paix et intervient au moment où le Mali prend des mesures pour renforcer la sécurité. Il s’est dit convaincu que ce projet va permettre le redémarrage de l’économie locale et donner un contenu à tous les discours de la paix.
Youssouf Diallo