L’information a fait le tour du pays et au-delà: Wadoussène, le terroriste kidalois aurait été tué au cours d’une opération des forces spéciales françaises, dans les massifs montagneux de Teghargat.
Visiblement, tout a été planifié, au plan de la communication, pour donner à cette nouvelle (la mort de Wadoussène ?), le plus d’échos possible. Histoire, sans doute, de redorer des blasons ternis par sa libération. Histoire surtout de dire aux Maliens : voilà ! Les militaires français ont rempli leur mission, en neutralisant définitivement ce terroriste, dont la libération (en échange contre un otage français) avait suscité à la fois colère, indignation et beaucoup de contestations à travers tout le pays. Malgré tout, la mort annoncée de Wadoussène ne passe pas au sein de l’opinion malienne. En effet, la couleuvre est trop grosse pour passer facilement. C’est pourquoi, malgré tout le tapage orchestré, l’information est prise avec des pincettes par une opinion malienne qui attend des preuves… En outre, beaucoup de questions sont posées autour de cette histoire.
A savoir : pourquoi l’annonce de cette nouvelle a-t-elle été confiée d’abord à la Dirpa (Direction de l’information et des relations publiques des armées) et non aux structures de communication de l’opération Barkane, habituellement promptes à diffuser les informations sur la mission française au nord du Mali? Quelles sont les circonstances exactes de la mort de Wadoussène ? Y a-t-il eu identification de son corps, comme ça se fait en pareille circonstance? Au-delà de ces questions, il y a, sans doute, un fait patent. Wadoussène ne représentait plus une menace, contrairement à Iyad Ag Ghaly qui ne cesse de faire parler de lui.
Ce chef djihadiste, après avoir commis de multiples actes criminels, vient de revendiquer deux attaques meurtrières, respectivement à Nara et à Fakola. Et l’opinion malienne est sidérée par le fait que Iyad n’a jamais été inquiété par les forces françaises. L’annonce de la mort de Wadoussène, dans ce cas, peut être une belle manière de détourner l’attention des Maliens. En attendant de trouver une autre histoire afin« d’endormir les consciences ». Les vraies menaces pour la nation sont occultées, voire cachés au Maliens. De la poudre aux yeux ?
La Rédaction