Les Etats-Unis ont exprimé vendredi leur « profonde inquiétude » sur la détérioration de la situation politique au Mali, et ont appelé à la démission du leader de la junte et au retour au règne civil complet.
« L’ingérence continue de du CNRDRE dans le gouvernement a miné la démocratie au Mali, a conduit à la partition de facto du pays, et a compromis la capacité du pays de répondre à une crise humanitaire dans le nord du Mali », a indiqué la porte-parole du Département d’Etat américain, Victoria Nuland.
Elle a demandé au leader de la junte Amadou Sanogo et aux membres du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), qui a été mis en place par la junte après le coup d’Etat du 22 mars, de démissionner.
« Nous tenons directement le CNRDRE responsable pour les souffrances croissantes du peuple malien », a déclaré Mme Nuland. « Le militaire doit démissionner complètement afin de laisser à l’administration intérimaire dirigée par le président Dinoncounda Traore et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra de gouverner librement et organiser des élections présidentielles le plus rapidement possibile ».
M. Traore a pris ses fonctions le 12 avril pour un mandat de 40 jours, selon un accord conclu avec la junte. Toutefois, les dirigeants ouest-africains ont déclaré le mois dernier que M. Traore devait rester sur le poste pour un an afin de superviser le retour à un régime civil, une idée qui a été rejetée par la junte.
La junte a continué à dominer dans le pays ouest-africain, et a arrêté plusieurs anciens officiels liés au président renversé Amadou Toumani Touré.
« Un gouvernement fort, stable et démocratique au Mali est essentiel pour que le pays puisse faire face avec succès à ses multiples défis économiques, sociaux et sécuritaires », a souligné la porte-parole américaine.
« Les Etats-Unis vont maintenir leurs sanctions contre le capitaine Sanogo et d’autres leaders du CNRDRE ainsi que le gouvernement malien, jusqu’à ce que la junte militaire démissionne et que la démocratie se restaure au Mali », a-t-elle déclaré, se référant à l’interdiction sur les voyages imposés au début du mois dernier à l’encontre de la junte et du gouvernement malien.
De quelle réalité se base Mme Nuland pour demander le départ de la junte. Connaît elle réellement la réalité du Mali ?.
Les jours à venir nous édifieront.