La sérénité et la quiétude qui prévalaient au niveau de l’Institut universitaire de gestion (IUG) ne seraient que de courte durée si rien n’est fait pour payer les 70% restants des arriérés d’heures supplémentaire et d’encadrement des enseignants. Face à cette situation qui n’a que trop duré, le comité syndical de l’IUG s’est dit déterminé à obtenir gain de cause. Selon ses responsables, aucune piste ne sera épargnée.
C’est pourquoi, ils menacent même d’aller en grève illimitée dès ce lundi 13 juillet. Et cela, jusqu’au paiement intégral de leurs dus au grand dam des étudiants qui risquent de voir leur année invalidée. Selon le secrétaire aux relations extérieures, Alassane Sidibé, c’est le Recteur de l’USSGB le Pr. Samba Diallo qui est à la base du blocage du paiement des arriérés d’heures supplémentaires et d’encadrement.
De quoi s’agit-il exactement ? Des explications de Boubou Doucouré, il ressort que la Direction du matériel et des finances (DFM) du ministère de l’Enseignement supérieur a adressé une demande de délégation de crédits au ministère des Finances qui a été acceptée. Le libellé de la lettre demande de procéder à la délégation de crédit d’un montant de 433.440.000 F CFA au titre de l’exercice 2015 au recteur de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako afin de lui permettre de prendre en charge les dépenses relatives aux arriérés d’heures supplémentaires d’encadrement effectuées par certains enseignants permanents et non permanent de l’IUG au titre de l’année universitaire 2012-2013.
La bonne nouvelle a été de courte durée. Car les enseignants ont été surpris de voir bloquer le processus après mandat de délégation. Ils ont rappelé que ledit mandat autorisant le gestionnaire de l’USSGB à disposer du crédit destiné à acquitter les sommes aux créanciers n’a pas été fait. D’après eux c’est le Recteur, le Pr. Samba Diallo, qui se trouve à la base de cette obstruction. Car, à les croire, ce dernier, à la dernière minute, a refusé de faire les mandats soit disant que le ministre a dit de sursoir avant d’y voir clair.
Le secrétaire à l’organisation, Tiéauni Sako, de renchérir que si jamais le mandat reste bloqué au niveau du rectorat que le comité ira en grève illimitée et cela sans respecter la forme.
Pour lui, malgré la bonne volonté du ministre de l’Enseignement supérieur, le Recteur affiche une mauvaise volonté à exécuter la décision. Le moins que l’on puisse dire, le ministre de l’Enseignement supérieur doit impérativement s’impliquer pour éviter à cet institut le spectre d’une année blanche qui plane.
Ramata Tembely