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Crise politico-militaire au Mali / Après son arrestation par les hommes du capitaine Sanogo, Cheick Modibo Diarra rend le tablier
Publié le mercredi 12 decembre 2012  |  L`intelligent d`Abidjan


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© AFP
Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra


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Arrêté à son domicile par une vingtaine de militaires proches du capitaine Sanogo Haya, le Premier ministre malien a annoncé sur les antennes de la télévision nationale, le 11 décembre 2012 sa démission ainsi que celle de son Gouvernement.

Huit mois que ça dure, avec son corollaire de souffrances pour tous les Maliens vivants sur le territoire ou à l’extérieur. Une étape franchie vers la résolution de la crise, qu’un autre nœud vient s’ajouter. Au point où il est quelquefois question de savoir. Qui a intérêt que la crise perdure au Mali ? Et Cheick Modibo Diarra, qui a quitté les Etats Unis d’Amérique pour prêter main forte à la paix dans son pays, doit être en train de déchanter actuellement après avoir été brutalisé et houspillé par les hommes du capitaine Sanogo. «Moi Cheick Modibo Diarra, je démissionne avec mon gouvernement», a-t-il déclaré à la télévision nationale malienne. Un retrait qui intervient après son arrestation par des militaires, toujours aux ordres du capitaine Sanogo Haya. En résidence surveillée selon des sources proches de son cabinet, Cheick Modibo Diarra ne pourra pas se rendre, comme il l’avait prévu, en France pour un contrôle médical.

Les dessous d’une démission

Si l’on s’en tient aux informations recueillies sur les sites d’information du Mali, Cheick Modibo Diarra a démissionné sous la contrainte du clan du capitaine putschiste, Sanogo Haya Mamadou. Qui ne voit pas d’un bon œil, une éventuelle intervention militaire extérieure pour gagner le Nord. Contrairement au premier ministre démissionnaire, qui s’est toujours prononcé à plusieurs reprises, en faveur de l`intervention rapide d`une force militaire internationale dans le Nord du Mali. Comme on le voit, pour bouter hors du Nord du Mali les organisations terroristes qui y sévissent, deux thèses s’opposent. Et cela n’est pas forcement du goût des ex-putschistes, surtout que leur organisation n’est aucunement reconnue par la Cedeao. En outre, le 8 décembre 2012, un millier de Maliens marche dans les artères de Bamako en faveur d’une intervention militaire rapide. Pour les pro-sanogo, Cheick Modibo Diarra tire les ficelles, dès l’instant où son directeur de cabinet, Oumar Kanouté fait savoir à la suite de la marche : « Nous souhaitons que la communauté internationale appuie rapidement la résolution qui doit être adoptée à l`Onu et qui doit permettre au Mali de recouvrer sa souveraineté sur toute l`étendue de son territoire ». Cheick Modibo Diarra était donc dans le viseur du capitaine putschiste.

Pourquoi, il faut déboulonner Sanogo

Peut-on aujourd’hui enclencher une action réelle de reconquête du Nord Mali avec la présence du Capitaine Sanogo Haya Mamadou ? Cela est moins sûr tant qu’il se croirait indéboulonnable. Soufflant le chaud et le froid, il a toujours posé des actions pour faire remarquer sa présence chaque fois que les organisations internationales ont décidé de converger leurs efforts pour venir en aide au Mali. A preuve, il y a juste quarante huit-heures, l’émissaire du président en exercice de la Cedeao, Charles Diby Koffi a exposé la vision de l’organisation sous régionale devant le Conseil de Sécurité, à savoir qu’il urge de redonner espoir aux populations du Nord Mali. Voilà que la démission de Cheick Modibo Diarra sous la contrainte du capitaine hors-la-loi, ajoute un nouveau nœud à la situation malienne. En attendant qu’une décision du Conseil de Sécurité tombe pour l’envoi de la MISMA (Mission Internationale de Soutien sous conduite africaine au Mali), Dioncounda Traoré, président intérimaire et le peuple malien devront songer à un nouveau gouvernement. Du coup, le processus est un tout petit peu retardé. Se satisfaire du limogeage de Diarra par la volonté de Sanogo, parce que la Cedeao elle même, l’avait voulu c`est prendre des risques pour demain.

K. Hyacinthe

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