L'avenir de tout pays repose sur, principalement, ses ressources humaines. Au Mali, le constat est très amer, car les ressources humaines, au lieu de jouer leur rôle afin de donner au pays un avenir prometteur, sont à la base de la déperdition de l'Etat.
Dr Sekou Diakite
Dr Sekou Diakite
Aujourd’hui le désespoir est malien, l’humiliation est malienne, la tristesse est malienne, la médiocrité est malienne, l’inconscience est malienne, la fainéantise est malienne, l’hypocrisie est malienne, etc. Comment les ressources humaines ont entrainé la faillite de l’Etat malien ?
L’article propose des éléments de réponse afin que le citoyen lambda malien puisse comprendre que seul le travail est à la base de tout développement. Qu’est-ce que le travail ? Quel est l’importance du travail dans un pays ?
Le travail, au sens économique, est l’activité rémunérée qui permet la production de biens et services. Il est, essentiellement, fourni par des employés en échange d’un salaire. C’est une activité qui est destinée, à la fois, à œuvrer pour permettre la subsistance de la communauté, pour développer le bien commun, mais aussi pour expier le péché originel.
Au Mali, la quasi-totalité des travailleurs ne remplissent pas les conditions du travail en échange du salaire qui leur est donné. Oh que c’est dommage ! Les mots comme la dignité, la bravoure, l’honneur, l’humilité, le respect de la parole donnée, le sens de la responsabilité, le patriotisme deviennent méconnus des maliens. Oh que les faits sont têtus, mais restent toujours les faits ! L’Etat, malgré son apparence fâcheuse et trompeuse dans la rémunération de ses travailleurs (travailleurs payés par le Trésor public), a fourni des efforts financiers pour améliorer les conditions de vie et de travail. L’amélioration de ces conditions a été, il faut le signaler, arrachée par les mouvements syndicaux (par exemple : Syndicat autonome de la magistrature, Syndicat national de l’enseignement supérieur et surtout la Centrale syndicale qu’est l’Union nationale des travailleurs du Mali).
Le travail est un élément important pour l’appartenance des individus à une société. Il est un élément important de la situation économique d’un pays. Son statut est disputé d’une vision faisant du travail un devoir moral et social à une vision faisant du travail une exploitation et une aliénation. Les règles du travail sont déterminées par le Code du Travail et s’imposent aux employeurs comme aux salariés. Chacun se doit de respecter les lois et la réglementation du travail.
Quel est le syndicat parmi les trois (3) principaux cités qui a accompli son devoir vis-à-vis de ses militants et de l’Etat ? Au Mali les travailleurs font semblant de travailler et l’Etat fait semblant de les payer. Le citoyen lambda n’a observé aucun changement positif dans l’exécution des taches de la justice, encore moins au niveau de l’enseignement supérieur et plus grave dans les services publics. La justice malienne a de la peine à mieux servir le Peuple, malgré les » bonnes conditions de travail des juges « . L’enseignement supérieur ne parvient, toujours, pas à produire des cadres compétitifs pour le pays.
L’UNTM a obtenu pour l’ensemble des travailleurs de la fonction publique une amélioration des conditions salariales échelonnée en trois ans. Que la Centrale joue son rôle jusqu’à la fin en aidant l’Etat dans la formation et la sensibilisation de ses militants. Tout le monde sait qu’au Mali, après le contrôle physique, des milliards de FCFA se volatilisaient. Qu’est-ce que l’UNTM a fait pour remédier aux énormes problèmes de conscience des travailleurs ? Le social empêche les maliens de travailler. Le social est imposé par les femmes et entretenu par les hommes. Quel dommage sachant qu’un adage dit que seul le travail paye.
Chacun (Etat, Travailleurs) doit jouer son rôle en accomplissant ses devoirs pour que le pays puisse enfin amorcer le développement tant espéré par ce Peuple en perte de repères. Pour cela, il faudra une dose de patriotisme à tous les niveaux. Le patriotisme est l’attachement sentimental ou politique à la patrie. Le mot patrie désigne, étymologiquement, le pays des pères. Une version relativement moderne, et guerrière, dit que la Patrie est le pays, la nation pour lequel on est prêt à se sacrifier. Quels sont, de nos jours, des maliens qui sont prêts à se sacrifier pour la patrie ?
Jules-Paul Tardivel: » Le vrai patriote s’inquiète, non du poste qu’il doit occuper dans la patrie, mais du rang que la patrie doit atteindre parmi les nations « .
Dr. Sékou DIAKITE
Président de l’Association
» Mouvement pour le
Changement à Kati (MCK) »
Cell. : +223 65 73 64 62
/ 73 56 84 79