Fin de mois de ramadan à Bamako: Déjà la tête à la fête

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Publié le mardi 14 juillet 2015 | Le Tjikan

© aBamako.com par mouhamar
Visites des ministres au site de recasement des commerçants sinistrés suite aux incendies.
Bamako, le 05 mai 2014 aux Halls de Bamako. Trois ministres ont visité cet après-midi le site de recasement des commerçants sinistrés suite aux incendies dans les halls de Bamako.

Le mois de ramadan tire vers sa fin. Les bamakois restent encore fidèles à leurs habitudes. Les marchés de la capitale sont pris d’assaut par les acheteurs, de simples visiteurs et autres (des voleurs et pickpockets…). Cette année encore, malgré la crise économique, les mères de familles s’affairent autour des préparatifs de la fête. Du coup, la circulation est devenue très dense, les embouteillages récurrents, chacun voulant que ses enfants aient les plus beaux vêtements et les plus belles chaussures pour la fête.
Au grand marché, l’ambiance est rythmée par des tam-tams et bruits de la foule, tout le monde est pressé. La ville de Bamako est déjà dans la ferveur de la fête du ramadan. Il est difficile de circuler aisément maintenant. Même si le croissant lunaire n’a pas encore été aperçu, les bamakois sont déjà bien partis pour fêter ce vendredi, et le contraire serait une mauvaise surprise pour certains. Des vendeurs de chaussures, d’habits et autres ont pris d’assaut les bordures des passerelles du marché.
Pour Aly Sangaré, chef de famille il est toujours mieux d’anticiper sur la fête pour ne pas être pris de court car la fête de ramadan qui n’a pas de date précise. « On se prépare pour ne pas être surpris par l’annonce de cette fête », a-t-il affirmé.
Les hommes quant à eux sont plus préoccupés à trouver l’argent nécessaire pour couvrir toutes les dépenses, vu la hausse du prix des denrées alimentaires. Les prix des produits de première nécessité, telle la viande de bœufs, qui est la base même du menu de la fête, ont pris de l’ascenseur. Sans compter le Bazin de madame et les vêtements des gamins. « Que de soucis et de bonheur en même temps à l’approche de la fête. Avec cette hausse des prix des produits aux marchés, franchement on souffre beaucoup» déclare un chef de famille éprouvé par les multiples dépenses.
En plus de la hausse des prix, les marchés sont envahis par les clients et deviennent inaccessibles.
Selon Cissé Aminata, une commerçante « le marché est rempli de toutes sortes de personnes maintenant et nous sommes très perturbés en ce moment. Chacun fait ce qu’il veut, même plus de route pour les acheteurs ».
Alors attention aux petits voleurs qui trainent à la recherche de la moindre occasion pour dépouiller les usagers de leurs maigres économies.
Aby Camara, une cliente constate une hausse des prix par rapport à l’année dernière. « Je suis venu acheter des condiments, des légumes, mais je remarque que tout a augmenté. Nous sommes obligés d’acheter car c’est la fête. », explique la dame.
Il faut le signaler qu’en cette veille de fête, ce sont les ateliers de coutures et les salons de coiffure dont les promoteurs se frottent bien les mains. Les femmes et jeunes filles pensent plutôt à leurs tresses et tenues de fête. Ainsi commencent le harcèlement des tailleurs, et coiffeurs. Les disputes commencent ainsi dans les ateliers de couture. D’un côté les tailleurs qui donnent les faux rendez vous aux clientes. « Les clients commencent à venir maintenant tôt par rapport à l’année dernière. Pendant la fête le prix des tresses augmentent un peu. Ceci est un bon marché pour nous ».souligne madame Sissoko Bintou Sow, coiffeuse.

Aoua Traoré