ADDIS ABEBA -- L'Union africaine a condamné mercredi l'ingérence de l'armée du Mali dans la politique du pays depuis que le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a été forcé à démissionner suite à son arrestation par des soldats.
Le chef de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a déclaré dans un communiqué que le groupe régional "condamne fermement les conditions de la démission" de M. Diarra.
L'UA a demandé "la subordination totale de l'armée et des forces de sécurité au gouvernement civil", a indiqué M. Zuma.
La condamnation de l'UA fait suite à des réactions similaires du Conseil de sécurité de l'ONU, de la France, des Etats-Unis, de l'Union européenne et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Ils ont également appelé l'armée à arrêter de s'ingérer dans les affaires politiques et ont menacé de sanctions contre ceux qui empêchent le rétablissement de l'ordre constitutionnel.
M. Diarra a annoncé sa démission et a dissout le cabinet mardi, quelques heures après son arrestation par des troupes soutenant l'ex-meneur de coup d'Etat Amadou Sanogo.
Mardi soir, le président intérimaire malien, Dioncounda Traore, a nommé Diango Cissoko au poste de Premier ministre.