Annoncé en tambour battant, le mot d’ordre de sit-in, exécuté lundi 13 juillet, par le comité syndical des travailleurs du Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré de Bamako a été plutôt un échec. Sur plus de 700 agents sociaux sanitaires qui militent dans le comité, environ une trentaine de tocards assermentés dans le trouble à la quiétude publique ont protesté devant la direction de l’hôpital, privant des milliers de personnes des soins de santé. C’est le constat fait par notre reporter.
Après une période d’accalmie, pour rappel au mois de mars la fameuse grève de 72 heures ratée axée essentiellement sur la lutte des intérêts personnels, le comité syndical du CHU Gabriel Touré veut faire parler de lui en cette période ou notre pays traverse un moment très critique: la conjoncture économique entrainant une pauvreté extrême à tous les niveaux, l’insécurité grandissante dans sur l’entendue du territoire national et le mois de ramadan une période propice pour les fidèles de cumuler des bénédictions. Contre toute attente, le Comité syndical des travailleurs du CHU Gabriel Touré, dirigé par Loseni Bengaly a exécuté son mot d’ordre de Sit-in lundi devant la direction de l’hôpital. Objectifs : protester contre le non-respect des engagements et au mépris du personnel.
Les deux heures d’horloge d’arrêt de travail n’ont pas couronnés de succès. Le bureau syndical du centre a été désavoué par les travailleurs qui estiment que la lutte est personnelle. Selon certains agents, c’est juste une guerre de titan. « Au moment où la direction est à pied d’œuvre pour prendre en compte les aspirations des travailleurs dans le but d’améliorer davantage les conditions de travail, certains trouvent opportun de la prendre en otage. L’acte discrédite le service. Puis qu’il s’agit de l’intérêt personnel de quelques leaders du syndicat au détriment de l’intérêt général des travailleurs », nous explique un agent sous le couvert de l’anonymat. Et d’ajouter qu’on cherche aujourd’hui le scorpion du désert à la tête du directeur parce que le secrétaire général a perdu son statut de chef de service pharmaceutique. « J’ai été surpris de voir certains de nos leaders prendre ses menaces au sérieux… », a-t-il avancé.
Menace pour la santé de la population !
La semaine dernière, le comité syndical avait approché l’administration sur les questions relatives au paiement des ristournes et les primes de garde des travailleurs du CHU. Une remarque jugée par le directeur général pertinente. C’est ainsi qu’une équipe a été mobilisée pour la remise des ristournes. 90% des agents ont déjà reçu leurs dus. Des engagements sont déjà pris par la direction pour achever le processus les primes des gardes. Au lieu d’assister la direction dans ses œuvres, certains leaders porteurs de bouches blanches ont créé lundi la psychose chez la population qui était venue très tôt pour des consultations médicales ou recevoir des soins. Les « politico-terroristes » de l’hôpital Gabriel veulent déterrer leurs hanches de guerre contre leur administration en tenant un Sit-in ce lundi entre 8h -10h. Au constat une trentaine sur 700 agents étaient présents sur les lieux. Un constat qui laisse croire que la majorité du personnel a compris que le désordre ne sert absolument à rien d’où abstinence.
Dans la cour de l’hôpital de l’hôpital Gabriel Touré on croyait dans une assemblée générale à l’allure d’une campagne électorale avec des affiches partout annonçant le sit-in.
Les dissous d’une cabale
Pour comprendre d’une parte les agitations du comité syndical, il faut jeter un coup d’œil au mandat de l’actuelle équipe dirigeante. En effet, le renouvellement des instances de la section s’approche. Le comité n’ayant pas de bilan à défendre fait ses sorties sporadiques pour faire dormir les militants à ciel ouvert. Or, de l’histoire de ce syndicat, les travailleurs n’ont jamais senti les effets positifs de l’équipe dirigeante. La preuve, plus de dix cela tous les directeurs généraux qui ont dirigé Gabriel Touré, ont eu des moments cruciaux avec ses mêmes leaders. Le comité a chassé Dr Abdoulaye Néné Coulibaly. Dr Lanseny Konaté, un commis de l’Etat aussi a été relevé pour la même circonstance. L’actuel directeur général qui est pur produit du CHU GT est aujourd’hui décrié par le même syndicat. Or, à l’époque celui-ci a été proposé par le syndicat.
Au lieu de lutter contre les mauvaises pratiques de certains agents, ce comité ne songe qu’à des miettes pour eux même au détriment de cette paisible population. Celle qui contribue (paiement des impôts et taxes) à son fonctionnement avec un appui du budget d’Etat.
C’est une triste réalité aujourd’hui que le comité syndical de l’hôpital Gabriel Touré constitue une menace réelle pour la population décidément pure qu’Ebola. Donc la centrale syndicale doit agir contre ces brebis galées en les ramenant à l’ordre. Force est de reconnaitre malgré ces difficultés financières que le pays traverse le département de la Santé et de l’Hygiène publique se bat pour la santé de la population. Pour certains syndicalistes de l’hôpital Gabriel Touré, il faut remuer terre et ciel afin d’atteinte leur objectif. Les autorités doivent comprendre le jeu trouble de ses moutons noirs. Il est temps qu’ils comprennent que rien ne s’obtient dans une guerre contre l’administration.
A suivre
Bréhima Sogoba