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Rapprochement de Moussa Mara des autorités islamiques: Marchand d’illusions ou charmeur de serpent berbère ?
Publié le mercredi 15 juillet 2015  |  Le Matin
Primature
© aBamako.com par mouhamar
Primature : Moussa Mara offre un repas de rupture du jeûne au Médias
Bamako, 18 Juillet 2014. Primature. ,Son Excellence Moussa MARA, Premier ministre, Chef du gouvernement du Mali a offert ce vendredi un repas de rupture du jeun aux médias nationaux et internationaux ainsi qu`aux chargés de communication des départements ministériels, aux agences de communication, aux fournisseurs d`images et aux communicateurs traditionnels.




La question qui taraude les esprits en ce moment est : pourquoi certains hommes politiques veulent utiliser l’islam pour arriver au pouvoir ? Moussa Mara qui semble pactiser avec certaines organisations islamiques est-il un marchand d’illusions ou un charmeur de serpent berbère ?
L’ancien Premier ministre est assez intelligent pour comprendre qu’au Mali, il est difficile, en ces temps qui courent de venir au pouvoir avec un parti lilliputien comme Yelema. Alors, il fait les yeux doux et courbe l’échine aux dirigeants des organisations islamiques et autres imans pendant son passage à la Primature et après. Mettant du coup la démocratie en danger.
Moussa Mara profite maintenant du mois de ramadan pour multiplier ses visites (intéressées) aux imans. Depuis le début du mois, il visite assidument des lieux de cultes musulmans forçant du coup un rapprochement avec des hommes de Dieux. Mais l’ancien Premier ministre ne le fait pas seulement parce qu’il est versé dans l’islam, il aurait sans doute compris qu’une alliance avec les organisations islamiques pouvait lui porter fruit aux futures élections présidentielles. 2018 se prépare maintenant disent certains hommes rompus au « métier » de politicien.
Et, depuis un moment, l’ancien Premier ministre a laissé pousser la barbe à la manière des wahhabites, et parle dans un style propre à certains imams. Moussa Mara qui a vu la déferlante masse populaire musulmane se mobiliser à chaque claquement des doigts du président du Haut conseil islamique, a vite compris que l’islam pouvait lui servir de tremplin pour accéder au pouvoir. Il n’est pas le seul homme politique à faire ce calcul malsain. Déjà en 2012, Madani Tall, président de l’Adm avait osé animer un meeting politique dans une mosquée de la place. Nous l’avions dénoncé en son temps.
En tout état de cause, personne n’est dupe. En se rapprochant de certaines organisations islamiques à des fins politiciennes, Moussa Mara doit jouer franc jeu avec ses courtisés, car il y’a aussi le revers de la médaille.

A.H.M.
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