Le climat social ne cesse de se détioriorer au niveau de la mine de Loulo, à cause du climat très tendu qui existe entre les syndicalistes de FEA-Loulo, FEA-Gounkoto et la direction générale. Le Bureau syndical de FEA-Loulo de la Section nationale des mines et des Industries (SECNAMI) lors de son assemblée générale du dimanche12 juillet 2015 à Loulo, a décidé d’observer une grève de protestation et de revendication de quatre vingt seize (96) heures, si les revendications suivantes ne sont pas satisfaites : l’application de la Convention collectives des sociétés et entreprises minières, géologiques et hydrogéologiques du Mali sur les travailleurs de FEA, du secteur de mines ; l’augmentation de salaire de quarante pourcent (40%) pour tous les travailleurs de FEA ; la mise à la disposition pour les travailleurs de FEA d’un moyen de transport (Bus où Muni – Bus).
Il faut noter que société FOOD & EVENTS AFRICA (FEA) est une société hôtelière (Restauration – hébergement) en contrat de sous-traitance avec la Somilo-SA (Randgold). Cette société s’occupe de la restauration, de l’herbergement, mais aussi de l’entretien des chambres, du lavage des tenus, du super marché de la société minière, Somilo-SA. La FEA-Loulo est liée par la Somilo-SA par un contrat de sous traitance. A cet effet, les travailleurs de FEA-Loulo, veulent qu’ils soient régit conformément aux textes qui régissent la mine à la convention minière. Chose que le directeur général M. Pierre Zgahïb ne veut entendre parler.
Les travailleurs de FEA-Loulo, représentés par leur secrétaire général, M. Balla Kanouté, dépose un premier préavis de grève de 72 heures le 10 juin 2015, grève qui sera observée les 25, 26 et 27 juin à 100%, nous indique M. Kanouté joint au téléphone. Un nouveau préavis de 96 heures vient d’être déposé le lundi 13 juillet 2015, par le même comité syndical, et se tiendra du 28 au 30 juillet prochain. Pour le secrétaire général, le premier préavis du 10 juin 2015 a été marqué par la mauvaise volonté de la direction à fournir la moindre proposition, ce qui constitue à ses yeux une rupture du dialogue social de la part de la direction.
Il a déploré le fait que la direction pendant la grève ait réquisitionnée des travailleurs temporaires sur site de FEA-Loulo. Cela constitue à son entendement un acte de sabotage du droit de grève. Il s’est dit surpris par l’attitude de M. Pierre Zghaïb, PDG de la société FEA-Loulo, qui à la première heure de la création de cette société passa avec un grand dynamisme département par département pour demander le concours de chacun de ses salariés, en relevant le défi du moment.
De nos jours, le PDG Pierre considère que dialoguer ou discuter avec le syndicat est une soumission et un rabaissement ; refusant ainsi catégoriquement de se mettre à table pour négocier avec ses employés. En réponse aux besoins exprimés par ses salariés d’améliorer leurs conditions de vie, de sécurité et de travail, le PDG à ses dires est devenu ‘’l’Homme fort’’ de Loulo, qui n’a plus le temps pour la force ouvrière de FEA, et qui se permet d’opter pour la grève que de proposer quelque infime que soit-elle au syndicat. Pour lui, le préavis du 10 juin 2015 montre le manque de soucie, du PDG de la situation de nourrir les milliers de travailleurs de LOULO.
L’application sur les travailleurs de FEA de la convention collective de mines n’est pas une demande exagérée surtout que cette convention collective leur est appliquée partiellement en son article 70. Pour le comité syndical, l’adhésion à une convention collective avantageuse est responsable. Il dira que la société Randgold sachant que la mine de Loulo étant sa vache laitière de soutient à ses mines de Tongon et de Kibali après une dizaine d’année d’existence environ, doit bannir sa situation de sous-traitance, pour un département aussi sensible que l’hôtellerie.
Un aspect nuisible pour ses travailleurs en termes de revenue salarial des ouvriers. Kanouté, le second préavis du 13 juillet 2015, invite tous les partenaires de la mine à s’impliquer directement pour une issue favorable, et que des milliers de vies ne doivent pas être privées de leur nourriture par leur faute.