Véhicules et piétons se cherchent un chemin dans l’indescriptible cohue de veille de fête. Les marchands, eux, ne lâchent rien
C’est l’approche de la fête et le centre-ville de la capitale en a la respiration coupée. Le grand marché de Bamako est, comme chaque année et à cette occasion là, de nouveau pris en otage. Il étouffe littéralement sous la pression de la foule qui s’y agglutine. Sur toutes les voies qui convergent vers lui, les embouteillages s’accumulent, provoqués par l’affluence non seulement des véhicules, mais aussi des piétons.
Pour les premiers, le bouchon se forme dès la descente du Pont des martyrs et il s’étire du Square Patrice Lumumba jusqu’au Railda. A voir ces véhicules alignés, formant une longue file pare-chocs contre pare-chocs, on pourrait croire qu’ils attendent leur tour de passer une visite technique. Mais tel n’est pas le cas, chaque chauffeur cherche sa voie, la porte de sortie qui lui permettrait de s’extraire de cette nasse métallique. A entendre les chauffeurs klaxonner sans discontinuer, on s’imaginerait dans un cortège de mariage. Mais c’est juste une façon pour les conducteurs de manifester leur ras-le-bol.
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