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Mali : pourquoi le Sud est menacé
Publié le jeudi 16 juillet 2015  |  Jeune Afrique
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou




Attaques et attentats ne sont plus cantonnés au Nord du Mali. Le sud du pays devient également la cible des jihadistes. Les regards se tournent vers Hamadoun Koufa, un proche du groupe Ansar Eddine.

oujours plus au sud. Depuis le 5 janvier et l’attaque jihadiste qui a coûté la vie à onze militaires maliens à Nampala, dans la région de Mopti, la menace terroriste, jusqu’à présent « cantonnée » au Nord, est devenue une réalité sur l’ensemble du territoire malien. Après Nampala, un attentat a pour la première fois frappé Bamako, le 7 mars, lorsqu’un homme armé d’une kalachnikov a ouvert le feu et fait cinq morts dans un restaurant fréquenté par des expatriés occidentaux. Début juin, Nara, petite ville proche de la Mauritanie, a été visée. Bilan : trois soldats maliens tués. Et plus récemment encore, les 10 et 28 juin, ce fut au tour des localités de Misséni et Fakola, près de la frontière ivoirienne (les assaillants ont exécuté un gendarme et brièvement pris possession de bâtiments administratifs).

Toutes ces attaques, à l’exception de celle de Bamako, ont été revendiquées par Ansar Eddine dans un communiqué daté du 3 juillet. Le groupe d’Iyad Ag Ghaly affirme qu’elles ont été menées par les katibas Macina et Khalid Ben Walid. De quoi conforter les responsables sécuritaires maliens, qui suspectent fortement Hamadoun Koufa et sa Force de libération du Macina d’être derrière la multiplication des attaques meurtrières dans le centre et le sud du pays ces derniers mois. « Ce ne sont pas des initiatives individuelles, mais des actions organisées par les réseaux de Koufa, qui est lui-même intimement lié à Iyad », croit savoir un haut responsable du ministère malien de la Défense.

Koufa intègre dans les années 2000 la Dawa, une secte fondamentaliste d’origine pakistanaise implantée au Mali
Si le sort de Hamadoun Koufa reste incertain – certains le disent mort, d’autres toujours en vie – une chose est sûre : c’est – ou c’était – un proche du chef d’Ansar Eddine, lui aussi toujours introuvable (lire encadré). Après des études coraniques dans la région de Nampala, durant lesquelles ce Peul se fait repérer en enregistrant des prêches enflammés en pulaar, Koufa intègre dans les années 2000 la Dawa, une secte fondamentaliste d’origine pakistanaise implantée au Mali. C’est là qu’il se radicalise et qu’il aurait noué des liens avec Iyad Ag Ghaly, qu’il a ensuite rejoint dans le nord du pays en 2012. Les deux hommes auraient participé ensemble à l’assaut sur Konna début janvier 2013, lors de l’offensive jihadiste vers le sud du Mali. Leur tentative d’expansion fondamentaliste sera finalement stoppée par les hélicoptères français et le déclenchement de l’opération Serval.

Fort de ses talents d’orateur et de son implantation dans la région du Macina, Hamadoun Koufa s’est progressivement constitué un réseau de plusieurs dizaines de fidèles, regroupés au sein de la Force de libération du Macina, un groupe dont l’objectif serait de rétablir l’empire peul du Macina, un régime théocratique de la fin du XIXe siècle. Selon des témoins interrogés par Human Rights Watch (HRW), la majorité de ses membres serait des Peuls ayant auparavant combattu sous la bannière du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ou d’Ansar Eddine.

Il y a sûrement un mélange de terrorisme et de banditisme »
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