Editorial
Edito : Tout ce qui nous arrive est écrit
Publié le lundi 20 juillet 2015 | Infosept
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Tout ce qui nous arrive est écrit quelque part dans un livre, un rapport, une note, sur une page internet, Facebook, Twitter ou autres réseaux.Tout ce qui nous arrive est donc pensé, programmé et mis en œuvre par des esprits plus malins. Tout ce qui nous arrive est diffusé, commenté quelque part sur une chaine TV ou radio. Il faut seulement nous organiser pour les lire et les écouter afin d’agir en fonction.
C’est pourquoi il y a urgence de créer officiellement un « Think Tank » national, sorte de structure indépendante de réflexion et d’analyse prospective regroupant des experts pluridisciplinaires de haut niveau. L’objectif étant de lire tout écrit qui sort sur l’Afrique en général et sur le Mali en particulier et d’en faire rapport aux Chefs des Institutions de la République et à la Presse de façon à maintenir éveillées et conscientes nos populations et nos autorités sur la géopolitique internationale et sur ce qui se dit sur nous.
C’est en partie ce qui se dit sur nous qui détermine le comportement des puissances occidentales en Afrique. L’objectif d’un tel “Think tank” est de permettre à notre Etat d’anticiper sur ce qui nous arrive en se préparant au mieux à apporter les réponses idoines à tout ce qui nous tombe dessus. La constitution d’un tel groupe ne doit nullement obéir à un impératif politique, juste des hommes et des femmes à l’analyse rompue et dont la complémentarité des profils et des parcours permettent d’analyser tous les angles d’une publication.
Sorte de penseurs officiels de la République chargés de donner une âme et une vision à notre politique d’Etat dont ils doivent devenir l’œil et l’oreille. Comme à l’académie française où on n’y rentre qu’à la suite d’un talent particulier reconnu et où on n’en sort presque jamais tant que le cerveau est encore capable de produire de façon à garder une mémoire et une habitude de penser qui serve les intérêts de la République. Les rapports du « Think Tank » sont publics et suivis de recommandations à qui de droit.
Quand on analyse la mine des rapports et des livres publiés sur le Mali et l’Afrique, on se rend compte que nous y avons tout ce qu’il nous faut pour être plus actuel dans nos politiques étrangères et tout ce qu’il nous faut pour être plus alertes sur nos gardes face aux défis auxquels nous sommes confrontés. En lisant le rapport des sénateurs français sur l’Afrique on se rend compte que ce qui nous arrive est une programmation logicielle, elle s’exécute indéniablement et à temps voulu.
Ces analyses nous permettront de comprendre aisément que la France, contrairement à des naïfs qui y croient encore, n’agit jamais ailleurs pour les beaux yeux d’un autre pays mais toujours à la sauvegarde de ses intérêts et elle n’a pas tort. C’est à nous qu’il revient de comprendre cela comme tel et d’essayer de tirer l’épingle de notre pays du jeu dans un partenariat gagnant-gagnant sans complexe. Croire que c’est au nom d’un angélisme des droits de l’Homme que tout l’occident est à nos cheveux est comme de croire au Père Noël qui n’a jamais existé.
O’BAMBA
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