Depuis le 5 janvier, les attaques terroristes ont cessé d’être l’apanage des seules régions du Nord. De ce jour à aujourd’hui, au moins 11 militaires des Forces armées maliennes (FAMa) sont tombés à Nampala. Bamako a été à son tour frappée avec l’attentat contre « La Terrasse« , un restaurant très fréquenté par les expatriés, dont 3 furent tués ainsi que des Maliens.
En début juin, Nara a été la cible d’une attaque terroriste causant la mort de 3 soldats. Comme pour convaincre sur leur détermination à étendre l’horreur, c’est au sud que les extrémistes ont sévi les 10 et 28 juin successivement à Misseni et à Fakola, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire.
Si les adeptes d’Iyad Ag Ghali ne causent pas les mêmes dégâts que leurs compères de Boko Haram, on craint qu’ils ne s’inspirent des modes opératoires de l’organisation terroriste nigériane dont les kamikazes ont déjoué ces dernières semaines, au Tchad, au Nigeria et au Cameroun les dispositifs sécuritaires, en se déguisant en femme couverte de Burqua. Faudrait-il interdire au Mali ce voile intégral de plus en plus porté par nos sœurs et qui est sans nul doute une source d’insécurité ?
En tout cas, sans tomber dans l’amalgame et les procès d’intention, ce débat est lancé comme d’autres qu’on évite aujourd’hui à travers une politique de l’autruche inopérante.
DAK