Le Mali abritera en 2016, le sommet Afrique /France. En prélude à ce rendez-vous majeur dans l’histoire de nos relations avec l’ancienne puissance coloniale, le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA a nommé l’ancien ministre Modibo KADJOGUE, comme président du comité d’organisation dudit sommet. Le volet assainissement doit occuper une place de choix dans l’organisation de ce grand évènement. En recevant dans son Palais, le vendredi 17 Juillet 2015, pour les vœux de l’Aïd El Fitr, les représentants des institutions de la République, les autorités religieuses, traditionnelles et administratives de Bamako, ainsi que les diplomates, le chef de l’Etat a sonné la mobilisation générale. Il a incité les musulmans dans les mosquées, dans les marchés, dans les quartiers à la propreté, à l’hygiène…
Le vendredi 17 Juillet 2015, la communauté musulmane au Mali et, au delà, a fêté dans la communion, l’Aïd El Fitr, marquant la fin des dures épreuves du mois de Ramadan. Après les prières collectives dans les mosquées et autres places publiques, le président de la République Ibrahim Boubacar KEITA a reçu au palais de Koulouba, les autorités traditionnelles et administratives de Bamako, les chefs religieux du pays, le gouvernement, les présidents d’institutions de la République, ainsi que les représentants du corps diplomatique. Dans l’organisation du prochain sommet Afrique/France que le Mali doit accueillir en 2016, le volet assainissement de Bamako préoccupe les autorités du pays particulièrement le président Ibk, qui ne comprend pas que nos marchés soient sales alors qu’ils grouillent de religieux. « Je le dis avec gravité et solennité, chacun répondra de ses actes devant le peuple malien…Je souhaite au peuple, tout le bonheur auquel il a droit. Le Mali n’est le Mali que quand il est grand. Commençons à nous retrouver d’abord.», a laissé entendre le président de la République. Et de poursuivre : que le grand Mali est toujours propre.
« …Chacun répondra devant l’histoire et ce peuple de son degré d’engagement patriotique, de sa loyauté à entreprendre parfaitement et loyalement les missions assignées. Nous serons sans aucun état d’âme, aucun… Je suis de la rue 14…je veux finalement souhaiter à ce pays tout le bonheur auquel il a droit et auquel il est dédié. Le Mali n’est le Mali que quand il est grand ! Il ya donc un effort de sursaut collectif à opérer, chacun en ce qui le concerne et dans tous les domaines. Commençons par nous retrouver nous-mêmes. Messieurs les chefs de quartiers, comme toujours, je sais les efforts que vous déployez, il faut en ajouter encore. Messieurs les maires, soyons propres, soyons propres. Le musulman est propre, singulièrement le musulman Malien ».
«Je suis de la rue 14 de Medina Coura »
Aux dires du président de la République, Bamako était une ville propre au temps coloniale. « Ce temps où nous balayons autour de nos cours dans un rayon bien compris, d’abord par nous- même et ensuite par l’effort coercitif de la l’administration coloniale...J’ai toujours le souvenir et la nostalgie de ces canaris devant nos maisons, y compris à la rue 14 pour les passants, générosité et solidarité. Mais pas de canaris d’eau stagnante. De canaris lavés deux fois par jour, l’eau remplacée deux fois par jour. Bamako était appelé la coquette. Pourquoi en un temps où nous n’étions pas nous-mêmes, nous étions propres ? Et pourquoi on a changé aujourd’hui ? Faut-il prendre le fouet pour être propre ? Où est donc notre dignité dans ce cas ?...Le musulman a le devoir de se mettre à l’aise dans son alentour, c’est tout. Ce serait faire pour soi-même. Mahmoud, il y’a un effort à faire dans ce domaine. Les mosquées doivent être très propres, très avenantes, très accueillantes. Tout n’y doit pas être permis, non !... Le prophète aimait ce qui était beau et propre, qui était d’un autre rang. S’aimer commence par la propreté. Je ne t’aime pas et je ne t’estime pas si je viens auprès de toi avec une odeur nauséabonde. Il est temps que nous nous reprenions. Il y’a un minimum d’effort à faire dans ce domaine. Nos marchés grouillent de musulmans. Je ne comprends pas certaines choses. Je souhaite que notre pays évolue conformément à son destin historique... » a laissé entendre le chef de l’Etat.
Pour que Bamako soit une ville propre, il ya un effort collectif à faire. Mairies, imams, chef de quartiers, organisations, de jeunesse, de la société civile, autorités traditionnelles etc. Le président de la République a donné le ton pour la mobilisation générale. Il appartient au gouvernement et au comité d’organisation du sommet Afrique/France de maintenir le flambeau.
Daba Balla KEITA