Les promesses d’IBK, c’est du déjà entendu et ressassé pour qu’elles suscitent espoir. Ibrahim Boubacar Keïta, lors de la présentation des vœux de l’Aïd El Fitr a haussé le ton, menacé et promis. Mais aujourd’hui, il en faut plus pour nous convaincre sur la naissance d’un nouvel ordre au Mali, avec les mêmes hommes et les mêmes pratiques.
En annonçant des châtiments pour ceux qui se rendraient coupables de corruption, IBK donne l’impression d’avoir remis un disque rayé qui joue péniblement la même musique. Le sentiment général après l’énième discours du président de la République se résume à: trop de promesses et de menaces pour peu de résultats concrets. Une année, c’est des menaces contre des responsables de spéculations foncières qui provoquent des inondations ; une autre année c’est la lutte contre la corruption. Dans l’ensemble, les mêmes fléaux persistent.
Le pouvoir IBK va bientôt boucler sa deuxième année de règne sans aucun acte majeur. Les Maliens scrutent toujours l’horizon pour un hypothétique changement qui tarde. Le président, élu par 77% du suffrage exprimé, fait du verbiage et navigue à vue. Pour preuve, les Maliens ont fêté dans la douleur. Les prix, malgré l'assurance donnée par les autorités, ont pris de l'ascenseur à l'approche de la fête du ramadan. La gestion familiale et clanique du pouvoir continue de plus belle. Et dans ce panorama, IBK se réjouit de la gouvernance de son Premier ministre pour juste, un accord de paix signé et qui ne connait pas un début d’application. IBK rêve et la réalité est que tout lui échappe superbement.
Madiassa Kaba Diakité