Au commencement, un détournement de fonds(plus de 1.500.000 fcfa) a été constaté dans le département Orange-Money de Orange-Mali. Afin de démasquer les employés auteurs ou complices de cette fraude financière, le service juridique de cette grande compagnie privée de téléphonie a saisi la Brigade d’Investigation Judiciaire. A ce niveau, les choses semblaient se dérouler normalement dans les mains de l’Officier de Police Judiciaire, (OPJ) Papa Mambi Keita dit Epervier du Mandé et son équipe. Soudainement, sur instruction verbale du Procureur Général, Daniel A. Tessougué, le Commandant de la BIJ, Joseph Doumbia, ordonna l’arrêt immédiat de toute la procédure d’enquête. Une employée de Orange-Mali, madame Mariam Déka Diabaté, accusée de détournement de fonds par son employeur, a porté plainte pour harcèlement contre l’OPJ, Papa Mambi Keita. Ainsi, l’Affaire de détournement a été déposée sous la table et celle de harcèlement posée sur le toit par la hiérarchie policière et judiciaire. Comment et pourquoi ce bouleversement est arrivé ? Pendant 49 jours, nous avons mené des enquêtes, échangé avec une vingtaine de personnes et de personnalités dont le Procureur Général, Daniel Tessougué, pour vous faire toute la lumière. Lisez les propos et documents obtenus et appréciez vous-même.
Orange-Mali, frustré et fâché
« Nous, à 0range-Mali, avons été victime d’un vol organisé avec la complicité de nos employés. Nous sommes des investisseurs créateurs de nombreux emplois. Suite à notre plainte faite avec des éléments de preuve, la BIJ avait pu arrêter les deux gars qui ont bénéficié frauduleusement des transferts d’argents. Ils ont des liens étroits avec des personnes dans notre boite. Deux de nos employés, mesdames Sidibé et Diabaté, ont rendu cette fraude possible. Madame Sidibé, par son login, a fait le changement de la sim qu’on appelle, C.A.(Changement d’Adresse) Quant à madame Diabaté, son login a permis de changer, de réinitialiser le code secret. Nous, responsables, avons appelé ces deux employées pour qu’elles aillent donner, le matin, le soir ou la nuit, leurs versions des faits à la BIJ. Toumani Sidibé, un auditeur d’ici, les a appelé aussi pour leur demander d’aller s’expliquer à l’OPJ, Papa Mambi Keita qui gère la situation. Madame Sidibé s’est soumise à l’interrogatoire de la BIJ contrairement à madame Diabaté qui a refusé d’aller donner sa version des faits. Ce refus fait croire qu’elle se reproche des choses. Ainsi l’OPJ, Papa Mambi Keita a, pour la première et unique fois appelé, à 19 heures et quelques minutes, madame Diabaté qui a promis de passer s’expliquer. Pour honorer sa promesse, madame Diabaté fait intervenir le Procureur Général Daniel Tessougué qui fait interrompre immédiatement toute la procédure d’enquête et fait libérer ceux qui étaient retenus pour enquête. Ensuite, elle remet au même Procureur Général des plaintes pour harcèlement contre, à la fois, l’Officier de Police Judiciaire, Papa Mambi Keita et notre collègue, Toumani Sidibé. Sans tarder, le PG Téssougué les a fait interpeller par le Service d’Investigation Judiciaire de la Gendarmerie où ils ont été auditionnés pendant des heures. Ce qui nous choque à Orange-Mali, c’est la totale négligence du cas avéré de fraude dans notre entreprise par le Procureur Général et la grande importance qu’il a accordé à la plainte dilatoire(qui vise à gagner du temps) de madame Diabaté impliquée jusqu’au cou dans cette malversation. Dans cette affaire, ce Procureur Tessougué a gravement entaché sa grande réputation d’homme honnête. Car, il a trop rapidement et vigoureusement pris en considération la plainte de madame Diabaté en trainant immédiatement un Officier de Police Judiciaire qui ne faisait que son travail d’éclaircissement sur notre plainte de détournement de fonds. Ce qui nous fait davantage douter de la bonne foi de Tessougué, est sa tentative de faire croire aux gens que notre plainte verbale n’est pas suffisante pour engager une procédure d’enquête. C’est pourquoi, au début de notre entretien, je vous ai fait entendre, par le microphone du téléphone, les propos d’un des avocats de notre Service. Celui-ci a précisé que dans le Code de Procédures Pénales du Mali, la plainte verbale est normale et recevable. Dès que cette affaire a été commentée dans des journaux et radios, beaucoup de gens voudraient maintenant savoir les relations qui pourraient exister entre le Procureur et madame Diabaté. Surtout que cette dernière n’a pas du tout été menacée, insultée ou agressée ni par les responsables de notre service ni par l’inspecteur Papa Mambi Keita et son équipe. C’est Orange-Mali qui a été frustré par l‘interruption brutale et totale de cette procédure d’enquête judiciaire. Oui, on est fâché par cet abus de pouvoir et la perte inacceptable de notre argent. Ce n’est pas fini, nous passerons par d’autres voies légales pour que la vraie justice soit faite », a lancé une des personnes responsables d’Orange-Mali qui a momentanément requis l’anonymat.
Le Procureur Général Daniel Tessougué explique sa rapide intervention
Monsieur Daniel A Tessougué est le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako. Il est un homme connu pour son franc-parler en matière de justice sociale surtout envers les hauts dirigeants administratifs et politiques. Il est parmi les rares personnalités maliennes qui sont accessibles. Dans son bureau, nous nous sommes entretenu avec lui pendant près d’une heure :
« J’ai reçu une dame ici avec son mari. Elle a dit avoir eu des problèmes avec Orange-Mali, son employeur, qui s’est adressé à la BIJ ». Il s’agit bien de madame Mariam Déka Diabaté, avions-nous demandé pour plus de précision. Le Procureur confirma avant de continuer.
« Son chef l’aurait appelé pour qu’elle s’y présente. Elle n’a pas obtempéré, plus tard l’inspecteur Papa Mambi l’aurait appelé pour lui dire de se présenter. Comme elle n’est pas venue répondre, l’inspecteur l’aurait appelé encore. Elle dit s’être sentie sous pression. Cet appel a été fait par l’inspecteur avec son téléphone portable. J’avais interdit aux policiers ce genre d’appel pour leur propre sécurité. Donc, ils ne doivent utiliser que le téléphone de bureau dont les appels pourront être facilement identifiés et retracés. J’ai voulu en savoir plus. Son commissaire, Joseph Doumbia dit ne pas être au courant de cette affaire. Ainsi, j’ai ordonné à Jo d’arrêter la procédure. C’est après cela que la dame est venue dans mon bureau déposer une plainte pour harcèlement contre l’inspecteur Papa Mambi Keita. J’ai transféré systématiquement le dossier à la gendarmerie pour des enquêtes afin de mieux comprendre ce qui s’est passé. Quand un notaire était venu ici se plaindre contre un magistrat, je l’ai aussi envoyé. Vous-même, avec un membre de votre Collectif d’associations, BIPREM-Fasoko, vous êtes venu déposer une plainte contre l’ancien président ATT, pendant la transition, en 2012, je ne l’ai pas gardé ici. A mon niveau toutes les plaintes sont mises dans le circuit sans aucune obstruction. Je vous cite l’article 50 aliéna 03 du Code de procédures pénales qui dit : Le Procureur Général a autorité sur tous les officiers du ministère public du ressort de la cour d’appel. Tous les officiers et agents de la police judiciaire sont placés sous la surveillance du procureur général. Il peut les charger de recueillir tous renseignements qu’il estime utiles à une bonne administration de la justice. Fin de citation. J’ai déjà fait venir Papa Mambi ici pour lui dire qu’il ne devait pas sortir de sa commune pour faire ses enquêtes dans une autre commune(la 5) sans que le commissaire de cette commune ne soit informé…même si ce cas est différent de celui actuel d’Orange-Mali », a-t-il rappelé avant de continuer
« Dans cette affaire de Orange-Mali, le commissaire Jo Doumbia de la BIJ a dit qu’il n’a pas non plus été informé par Papa Mambi de la mise en garde à vue des deux personnes impliquées », a affirmé le PG pour ensuite répondre à notre question de savoir si ce titre, à la Une du journal Le Prétoire : « Police nationale, Papa Mamby bientôt déchu de son statut d’Officier de police judiciaire », découlerait de sa prise de décision.
« Non, pour le moment, je n’ai rien décidé d’abord. Je viens de recevoir, de la gendarmerie, les PV de toutes les personnes interpellées ». Nous avons alors demandé au Procureur Tessougué s’il connaissait avant la plaignante, madame Mariam Déka Diabaté ? Dans le cas d’une réponse affirmative quelles sont les relations qui les lient ayant déclenché si rapidement les auditions de l’inspecteur Papa Mambi, de Toumani Sidibé d’Orange-Mali et d’autres ? Il balança négativement la tête de gauche à droite avant de dire : «Non, non, non, ce n’est pas mon genre. Vous n’avez pas vu ma salle d’attente remplie de gens qui viennent directement me voir ? Certains disent que madame Diabaté serait ma copine. Ceux-ci se trompent » En quête d’amples éclaircissements, nous lui avons demandé, si madame Diabaté aurait bénéficié de l’appui du Directeur Général de la police nationale, monsieur Hamidou Kansaye, qui serait un ami à lui le Procureur ?
« Il y a des rumeurs qui détruisent les gens. Kansaye est blessé, ils l’ont moralement blessé alors qu’il n’a rien à voir dans ces histoires. C’est moi qui ai dit à Kansaye(DG) d’appeler Jo(Commissaire) pour arrêter cette affaire. C’est seulement lorsqu’un commissaire commet une faute grave que je lui dis de venir dans mon bureau…La gendarmerie, après avoir auditionné toutes les parties, a conclu dans son rapport qu’il y a eu violation de la loi dans la procédure à la BIJ », a-t-il explicité.
Pour clore notre entretien avec le procureur Général, D. Tessougé, nous avons cherché à comprendre pourquoi, la plaignante, madame Diabaté, n’a pas commencé par déposer sa plainte hiérarchiquement auprès de Jo, le commissaire, ensuite Kansaye, le Directeur général et enfin(Si insatisfaite), Tessougué, le Procureur Généra ?l
« Elle peut commencer par là où elle veut. La femme dont la plainte a abouti par l’emprisonnement de Adama Sangaré, Maire central de Bamako, est venue la déposer ici. Elle aurait pu le faire au tribunal de sa commune », a expliqué, le Procureur Général, avant de conclure que : « Espérons que cette affaire fera plus de peur que de mal »
Qui est cette Dame, Mariam Déka Diabaté ?
Nous croyons fermement que cette question mérite, à la fois, d’être posée et répondue. Car, cette employée d’Orange-Mali a pu donner une nouvelle tournure à cette affaire de détournement. Ceux qui l’accusaient et enquêtaient sur elle, sont devenus des accusés. Pendant notre minutieuse quête d’informations pour mieux informer l’opinion sur cette étonnante affaire, nous rencontrons très souvent de grandes difficultés. Nous avons eu beaucoup d’informations sur madame Diabaté. Mais, nous ne soulignerons ici que celles qui ne feront aucune atteinte à sa vie privée. Pour mieux comprendre la situation, nous avons pris contact avec elle-même après avoir difficilement obtenu son numéro de téléphone.
Nous lui avons exprimé notre souhait de la rencontrer pour avoir quelques renseignements sur sa plainte pour harcèlement même si nous convenons qu’elle a le droit de se plaindre en se sentant lésée : « Comment vous avez eu mon numéro ? », a-t-elle demandé avant de continuer sans être satisfaite par la réponse à sa question « OK, ça c’est votre numéro, je vais l’enregistrer et je vais vous appeler. Merci à vous et bon après-midi », ainsi, nous a bien répondu la plaignante. Elle ne nous a pas appelé. Pour ne pas prendre le risque de recevoir, nous aussi, une plainte pour harcèlement en l’appelant une deuxième fois, nous lui avons adressé ce message SMS : Bonjour madame Diabaté. Il y a 10 jours, précisément le 08 juin vers 15h50, je vous ai parlé au téléphone de mon souhait de vous rencontrer concernant votre plainte pour harcèlement dans l’affaire Orange-money. Vous ne m’avez pas appelé comme prévu. J’espère échanger avec vous sur le sujet avant la publication du prochain numéro de notre journal ». Comme réponse à ce message écrit, elle nous a fait appeler par une personnalité ayant été ministre de la République dont nous taisons volontairement le nom pour sa façon respectueuse de nous parler : «Bonjour la haute presse…tu reconnais mon numéro ?…je t’appelle concernant votre enquête sur le dossier de plainte de madame Diabaté d’Orange-Money. Elle est notre Bouran-mousso qui se sent très fragile pour faire face aux journalistes. Je lui ai alors dit de me laisser te dire de la laisser tranquille parce que je te connais (Dit-il en riant). Donc le dossier étant entre les mains des avocats et des juges, on ne veut pas en parler à la presse quoi. Madame Diabaté est la femme d’un gentil petit-frère…bien-sûr qu’elle a fait interpeller Papa Mambi qui s’est saisi de ce dossier sans informer son commissaire. Ainsi, Daniel (Procureur général) a dit : Mais quand même, il faut qu’on sache ce que chacun doit faire. C’est ça qui a créé la panique dans leur rang…Comme il a eu une grande popularité dans ses enquêtes, il fait des choses sans se référer à ses chefs…C’est Maitre Diabaté(Amidou, ancien ministre) qui est l’avocat de madame Diabaté. Il est aussi son Tonton. Maitre Diabaté a dit qu’il est toujours ouvert aux arrangements et qu’un mauvais arrangement vaut toujours mieux qu’un bon procès alors qu’il croit que sa fille (madame Diabaté) est victime. Les avocats des différentes parties se sont vus. Ils sont entrain de voir si une solution de compromis est possible ou pas… », a expliqué notre personnalité à qui nous avons souligné notre difficulté à comprendre que deux personnes soient gardées à vue à l’insu du commissaire de la BIJ. « Tu sais le plus grand tort chez les maliens est que les chefs ne s’assument pas toujours. Peut-être que le commissaire n’était pas au courant comme il peut fuir ses responsabilités…Concernant le nombre d’appels adressé à madame Diabaté, quand trois personnes ou plus, appartenant à un même réseau, appellent une personne pour dire les mêmes choses, ils font un harcèlement. Ces trois personnes appellent et posent les mêmes questions avec la pression et l’arrogance comme s’ils sont en bande organisée. Cela se conclut par un harcèlement, c’est plus dans l’esprit que dans la lettre ».
Notez bien : La plaignante, Dame Mariam Déka Diabaté a pour tonton et avocat, maitre Amidou Diabaté. Au temps du régime de l’ancien président Alpha Oumar Konaré, le même maitre Diabaté a été ministre de la justice du Mali. Dans le cabinet ministériel de maitre Diabaté, l’actuel procureur général, Daniel A. Tessougué, a été son conseiller technique.
Qui est cet inspecteur accusé et vexé, Papa Mambi Keita ?
Baptisé Papa Mambi Keita par ses parents et appelé « L’épervier du Mandé » par ses admirateurs, cet Officier de Police Judiciaire (OPJ) a bien accepté rapidement et modestement de nous rencontrer en compagnie d’un de ses proches collaborateurs.
Ce jour, visiblement mal à l’aise, Papa Mambi Keita a été très avare en mots que nous voudrions soutirer en grands nombres de sa bouche. Lorsque nous avons demandé si le Service d’Investigation Judiciaire de la Gendarmerie l’a réellement auditionné, il a sèchement répondu « Oui ». Et quelle a été la durée de cette audition, il dit furtivement «Je ne l’ai pas chronométré ». Etait-il seul devant les gendarmes, il nous sort une courte phrase « En présence de certains de mes avocats » Pour quelles raisons le policier enquêteur a été sous enquête des gendarmes « Plainte pour harcèlement faite par une employée d’Orange-Mali » A la question de savoir comment cela s’est-il passé, notre interlocuteur laissa entendre « Je ne dois pas en dire plus ». Nous avons compris que l’inspecteur respectait ainsi les consignes de ses avocats. Mais, la confirmation, par lui-même, qu’il a été accusé, interpellé et auditionné nous a incité à en savoir plus sans sa collaboration.
Nous ne pouvons mieux vous faire connaitre ce très célèbre inspecteur de police que dans son champ d’action. Ainsi, parmi les nombreux articles de presse qui ont relaté ses exploits dans sa féroce lutte contre toute forme de criminalité et de cybercriminalité, nous en avons retenu seulement 3 dont les extraits suivent ;
Lutte contre l’insécurité : Fascinant Epervier du Mandé, par feu Ousmane Sow, paru en novembre 2007, dans le journal Les Echos
« Papa Mamby Kéita est un inspecteur de police qui mérite les lauriers de la nation. »
« …profitant d’un séjour au Mali, j’ai suggéré à un ami d’aller voir en personne Papa Mamby Kéita. Non pas pour lui apporter l’or d’Ali Baba, mais simplement pour lui dire un gros « merci ».
« Nous avons été le voir dans ce commissariat(3eme arrondissement). Je m’attendais à trouver un colosse bâti comme un Rambo, fier et arrogant qui exhibe ses muscles. Eh bien, non ! J’ai découvert un homme tout à fait normal, quasiment mince, humble, presque effacé et carrément gêné de faire l’objet d’une telle sollicitude…
Alors, j’ai voulu en savoir plus sur lui. J’ai interrogé un ami d’enfance, maintenant commissaire de police... Cet ami qui connaît bien l’Epervier du Mandé m’a ainsi parlé de l’homme : « La première chose à savoir sur PMK, c’est que l’homme est un policier dans l’âme. Il n’est pas entré dans ce corps pour éviter le chômage ou parce que ses parents ont payé l’examen à gros prix. Il est devenu policier parce que c’est le seul métier qu’il aime. Ensuite, PMK est un travailleur d’équipe. Il n’est pas infatué de sa personne et fait entièrement confiance à ses hommes. Non seulement il leur fait confiance, mais il les met en valeur et écoute leurs conseils… »
La saga de Mack Bolan, l’exécuteur de Bozola… Arrêté par l’Epervier du Mandé, a écrit, en décembre 2008, le journal Aurore, par la plume de BS
« Il se fait appeler Mack Bolan… Oui, le même dans «l’EXECUTEUR» que présente le célèbre romancier Gérard de Villiers. Mais ici, point de Mafia et de vengeance encore moins de carabine Merlin 444. Mais d’un dur à l’image du véritable Mack Bolan et de sa proie, une jeune fille qui cherchait sa pitance dans le commerce de sa chair.
« …Tôt le matin, le corps fut découvert au même emplacement. Et le commissariat de police du 3ème Arrondissement fut alerté.
L’Epervier du Mandé : un policier d’un flair et d’une intelligence exceptionnels
« …et, comme un agent de la voirie municipale, entreprit de rassembler toutes les immondices déposées à cet endroit précis. Avec ses hommes, ils fouillèrent, fouillèrent et fouillèrent encore. Ils parvinrent à récolter quelques objets dont une feuille manuscrite, des objets divers, une carte de recharge pour téléphone portable et… Le premier atout d’un enquêteur, dit-on, est son flair. Il entreprit immédiatement d’isoler et de mettre en lieu sûr ce Mack Bolan au Commissariat avant d’en savoir davantage sur l’affaire
« Il aurait fallu quatre jours à notre Inspecteur Principal pour élucider ce deuxième cas d’assassinat en l’espace d’un mois. Il y a une vingtaine de jours en effet, un jeune étudiant a été assassiné à cause de sa moto Jakarta. Il a fallu 24 heures à la Brigade de Recherches du 3ème Arrondissement pour arrêter les auteurs. Si l’Epervier du Mandé n’existait pas, certainement que les victimes aurait demandé à Dieu de le créer.
Papa Mambi Keita : tel un drone dans le ciel bamakois, a titré le journal Le Sphinx, en décembre 2014, sous la signature de T.D
« … l’épouse répondant au nom de T.O.S, en l’absence de son mari, a été victime d’un vol à main armée. Et les cambrioleurs ont emporté de nombreux biens dont des téléphones portables, des appareils électroménagers, une moto « Djakarta », des bijoux en or et en argent d’une valeur totale de plusieurs millions de nos francs. Désemparée la victime porta plainte…auprès de la Brigade d’Investigation Judiciaire. Mais, il n’y avait visiblement pas de piste. Les agresseurs n’ont pas laissé d’indices…Rappelons que ce dossier a trainé plusieurs jours avant d’être confié à la Brigade de Lutte contre la Cybercriminalité(Papa Mambi Keita) et qu’il n’a fallu que 48 heures à cette structure pour tirer l’Affaire au claire…Ne disposant, quand bien même, que d’une équipe réduite (pour des raisons incompréhensibles), les policiers mirent le grappin sur les utilisateurs des deux appareils. Et de fil en aiguille, ils retrouvèrent la trace des suspects No 1 répondant aux noms de… »
Ces Boudeurs et Dribbleurs de la presse écrite ou parlée
Sur notre glissant terrain de la communication écrite ou parlée, nous nous lançons souvent dans la difficile quête de nouvelles et de renseignements pour bien les traiter et mieux informer les lecteurs et auditeurs. Sur ce terrain, certains nous invitent par estime pendant que d’autres nous évitent avec mépris. Ces derniers le font par méconnaissance notoire de notre métier. Cette excessive méfiance envers nous se fait de deux manières : Nous fermer hermétiquement la porte ou nous ouvrir partiellement la fenêtre.
Ceux qui nous ouvrent partiellement la fenêtre : Comme le Service d’Investigations judiciaires de la gendarmerie
Chaque fois que nous avons tenté d’obtenir des renseignements auprès d’eux, ils nous ont seulement confirmé que l’audition de l’OPJ Papa Mambi s’est tenue dans leur service. Avec insistance, le 25 juin, nous avons pu avoir au téléphone, le responsable de la procédure d’audition de Papa Mambi qui s’appelle, Mamadou G DOUMBIA, Major, Officier de Police Judiciaire. Voulant nous renseigner auprès de lui sur le déroulement de cette audition, Doumbia a répondu : « Je ne suis pas la personne la mieux indiquée…Si vous avez besoin de quelques choses, vous passer voir mon chef de Service… » Près de 5 minutes après, le même Doumbia, nous rappelle avec un autre numéro pour rectification ; « Je vous suggère de vous adresser à la justice parce nous avons fini avec ce dossier il y a longtemps…C’est la justice qui peut vous renseigner…nous avons pratiquement fini avec ça »
Ceux qui nous ferment hermétiquement la porte : Comme le commissaire Joseph Doumbia, le Directeur Général de la police nationale, Hamidou Kansaye et le président de la commission défense et sécurité de l’Assemblée Nationale, Karim Keita.
Le refus de Joseph Doumbia
En sa qualité de commissaire de la BIJ, chef direct de l’OPJ Papa Mambi Keita, nous l’avons appelé plusieurs fois pour comprendre sa position dans cette affaire de plainte pour harcèlement. Monsieur Doumbia aurait été le facteur aggravant de l’affaire en affirmant n’être pas au courant de la plainte d’Orange-Mali. Ignorait-il vraiment cette plainte ? Il a refusé de répondre à nos appels.
Le silence de Hamidou Kansaye
Suite à nos coups de fils, le Directeur général de la police nous a envoyé cette courte phrase qui serait automatiquement écrite : « je suis en réunion ». Cette réunion qui semble se prolonger pendant des heures et des jours a été marquée par un grand silence envers nous. Ce D.G. aurait observé un silence coupable alors qu’il serait capable de gérer cette affaire, sans tam-tam ni tambour, selon les témoignages obtenus du milieu policier
Le dilemme de Karim Keita, fils du président IBK
Nous lui avons adressé des appels qui sont restés sans aucune suite verbale ou écrite. Nous voudrions son témoignage dans cette affaire qu’il pouvait régler à l’amiable, selon nos informations confidentielles obtenues. Car, ce président de la commission défense et sécurité de l’Assemblée, a des liens personnels avec Papa Mambi et Kansaye qui lui permettent de calmer le climat délétère entre l’OPJ et son DG. De sources policières concordantes, Karim Keita avait donné rendez-vous à Papa Mambi pour discuter de la brulante question. Entre-temps, son échange sur le sujet avec un Kansaye déterminé à déplumer l’épervier du mandé, l’a fait reculer. Ce député se trouve alors face à un dilemme : Le maintien de son lien social avec l’OPJ ou l’entretien de ses bonnes relations d’Affaire avec le D.G. Sentant que les affaires sont plus rentables que le social, Karim Keita a annulé son rendez-vous avec Papa Mambi sans justification.
Le syndicat de la police indigné
Selon des responsables syndicaux de la police qui nous ont parlé sous anonymat « Papa Mambi Keita est une icône de la performance policière dans la lutte pour la sécurité des citoyens…une telle plainte farfelue contre lui, au-delà de sa personne, fragilise tout le corps policier dans l’exercice normal de son travail…Papa Mambi est tout simplement victime de sa célébrité et de son honnêteté…on voulait faire une conférence de presse pour annoncer une marche de protestation contre cette foutaise envers nous, les policiers …mais c’est Papa Mambi lui-même qui ne le veut pas à cause, dit-il, de la difficile situation sécuritaire du pays…Nous, policiers, nous subissons différentes sortes d’injustices contrairement aux autres corps… Ce cas Papa Mambi est une chaude goutte d’eau qui risque de trop faire déborder le vase de notre patience…L’épervier se leurre en croyant qu’il y a encore des voies à explorer qui sont différentes de la manifestation », nous ont déclaré, entre autres, à des moments différents, une quinzaine de policiers à Bamako.
Malgré le blocage de certains documents par les autorités, Option a pu les obtenir
La presse, écrite ou parlée, a elle aussi, ses réseaux qui lui permettent d’accéder à des informations et renseignements de nature confidentielle. Toujours, en respectant la vie privée des gens, nous vous présentons ces documents (cachés) facilitant la compréhension de cette affaire comportant encore des zones obscures:
Investigations Judiciaires- B…
Réf : VBE n°0639/PR-CI du 24 avril 2015.
Monsieur le Procureur,
Je vous transmets pour enquête, la plainte de la dame DIABATE Mariam investigations sur les faits dénoncés.
Reçu en mon cabinet le 27 avril 2015, après avoir entendu sa version des faits, au commissaire Joseph DOUMBIA s’il était informé de la saisine de son unité et quels en étaient les suites.
Jai été fort étonné de m’entendre dire qu’une telle affaire était méconnue du responsable du Commissariat.
C’est à dire que l’inspecteur KEITA, traite en solitaire des questions relatives au citoyen, puisqu’il a été demandé à la dame DIABATE de venir à la police à … et pire, elle reçoit des invitations à s’y présenter après 20heures.
Cet agent a déjà reçu une mise en garde de notre part, et je comprends mal sa façon singulière de traiter des questions qui relèvent de la gestion des affaires publiques et qui normalement répondent aux exigences du code de procédure pénal.
Aussi j’ai besoin dune enquête qui puisse déterminer comment cet agent a été saisi et par quelle structure officielle de l’orange, et toutes autres informations utiles à me rendre compte conformément à l’article 50 alinéa 3 du code de procédure pénale.
Bamako le 30 avril 2015
Le Procureur Général Près la Cour d’Appel
Daniel A. Tessougué
L’Officier de Police Judiciaire, l’inspecteur Papa Mambi Keita dit l’épervier du Mandé, répond aux questions des enquêteurs de la gendarmerie nationale :
PROCEDURE D’ENQUETES JUDICIAIRES
PROCES VERBAL D’AUDITION DE TEMOIN
L’an deux mil quinze et le vingt neuf mai.
Nous soussigné :
Mamadou G DOUMBIA, Major, Officier de Police Judiciaire.
En fonction au Service d’Investigations Judiciaires de la Gendarmerie Nationale du Mali à BAMAKO.
Vu les articles 31 à 36 du Code de Procédure Pénale.
Rapportons les opérations suivantes que nous avons effectuées, agissant en uniforme et conformément aux ordres de nos chefs.
A 15 heures 05 minutes, nous trouvant au bureau de notre service, comparait devant nous la personne ci-après nommée qui est entendue en présence de ses conseils Me Harouna Keita, Bouréma Sagara, Robert Sanou et Bakary Togora déclare.
Je me nomme Papa Mamby KEITA, né…à Bamako. Je suis marié… Je suis inspecteur de Police en service à la Brigade d’Investigation Judiciaire.
Jai bien saisi la teneur de cette plainte d’Orange-Mali par rapport au vol de la somme de 1.558.000 F sur un compte Orange money. Immédiatement j’ai avisé mon commandant Joseph Doumbia. Le cours de l’enquête nous a permis d’interpeller des individus. Il s’agissait de deux agents d’Orange money. Au cours de leur interrogatoire ils ont reconnu effectivement avoir fait le paiement sur le compte piraté, c’est qu’ils devaient avoir obligatoirement la complicité d’agent Orange. C’est alors que j’ai avisé le service juridique d’Orange Mali pour leur demander de mettre à notre disposition les agents impliqués. C’est ainsi que le Chef du Service Juridique nous a communiqué les noms de Mme Sidibé et de Mme Diabaté. Je leur ai demandé d’inviter ces deux dames pour les besoins de l’enquête. Madame Sidibé s’est présentée et a donné des explications pour ce qui la concerne. Quant à madame Diabaté, elle ne s’est pas présentée malgré les instructions données par ses chefs. C’est alors que j’ai appelé son chef…qui m’a remis son numéro. Je l’ai appelé, elle m’a affirmé qu’elle arrivait.
Trente minutes plus tard mon commandant Joseph Doumbia est rentré dans mon bureau pour me dire que sur instruction du Procureur général de mettre fin à l’enquête. Je ne sais pas pourquoi madame que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam porte plainte contre moi pour harcèlement. Quant elle parle aussi d’abus de pouvoir en ma qualité d’Officier de Police Judiciaire, je n’ai joué que mon rôle, c’est tout ce que je peux dire.
Question : avez-vous régulièrement convoqué Mme Déka Diabaté à se présenter devant vous ?
Réponse : j’ai laissé d’abord le soin à son service juridique de le faire et quand elle a refusé de se présenter de son chef, je l’ai appelée
Question : Combien de fois avez-vous appelé Mariam Deka Diabaté par rapport à cette affaire ?
Réponse : Une seule fois puisque juste après son appel, mon commandant Joseph Doumbia est venu me dire de mettre fin à l’enquête sur instruction du Procureur général
Question : Pouvez-vous me situer la période de cet appel ?
Réponse : Je ne me rappelle pas de la date mais c’était aux environs de 19heures
Question : Un appel téléphonique est- il une convocation régulière ?
Réponse : Avec les nouvelles technologies, à mon avis cela ne constitue pas une entorse.
Question : Que reprochez-vous à Mme Déka Diabaté dans cette affaire de Orange Mali ?
Réponse : Il avait été établi techniquement que par rapport au changement d’adresse du compte en question, que ce sont les logins et les mots de passe de madame Diabaté qui ont été utilisés. Donc elle avait été convoquée pour donner des explications puisque ces éléments sont strictement confidentiels et personnels.
Question : Que répondez-vous à Mme Déka Diabaté qui vous accuse de harcèlement et d’abus d’autorité.
Réponse : Je ne l’ai jamais harcelé. Je précise que l’appel que j’ai fait (une seule fois) c’était strictement dans le cadre de l’enquête.
Question : Reconnaissez-vous avoir faits des appels incessants et des pressions de nature à perturber la tranquillité de Déka Diabaté aussi bien que celle de sa famille ?
Réponse : Jamais, puisque comme je l’ai dit plus haut, je ne la connais ni d’Eve ni d’Adam.
Question : Comment avez-vous été saisi pour cette affaire ?
Réponse : C’est le service Juridique de Orange-Mali qui nous a saisis pour cette affaire.
Question : Cette saisine était-elle officielle ? si oui comment ?
Réponse : Oui, c’est une plainte verbale accompagnée d’éléments informatiques de preuve. J’ai immédiatement informé le commandant Joseph Doumbia qui m’a ordonné de continuer.
Question : Orange-Mali vous a-t-elle saisi par écrit ?
Réponse : Sur plainte verbale, mais accompagnée de documents informatiques de preuve.
Question : Orange Mali peut-il vous saisir directement sans passer par votre hiérarchie ?
Réponse : A ma qualité d’Officier de Police Judiciaire, je suis habilité.
Question : Lorsque vous avez été saisi pour cette affaire Orange-Mali, vous-avez rendu compte à votre commissaire ?
Réponse : Bien sur que mon commandant Joseph Doumbia a été informé. A la BIJ il existe un règlement intérieur qui fait qu’aucun enquêteur malgré qu’il soit OPJ ne peut ni garder à vue, ni élargir sans se référer à la hiérarchie. C’est le commandant en personne qui donne des instructions au chef de Poste. Je suis étonné que le commandant dise qu’il n’est pas au courant. Je précise que le registre de main courante l’atteste.
Question : Au niveau de la Police Nationale un élément peut-il agir indépendamment de son hiérarchie ?
Réponse : jamais
Question : Cependant cette enquête entre vos mains serait méconnue du commissaire, qu’en dites-vous ?
Réponse : Il a été bien informé
Question : Avez-vous agi en élément isolé pour diligenter cette enquête ?
Réponse : Jamais
Question : Par rapport à des faits antérieurs avez-vous déjà reçu des mises en garde du procureur général ?
Réponse : Oui
Question : Que répondez-vous à cette autorité qui trouve que vous avez une façon singulière de traiter des questions qui relèvent de la gestion des affaires publiques qui ne répondent aux exigences du code de procédure pénal ?
Réponse : J’ai toujours agi dans le respect strict des textes.
Question : Lorsque vous-avez eu connaissance de cette affaire, avez-vous informé le Procureur de la République conformément à l’article 36 du CPP ?
Réponse : Cela relève de l’attribution de mon commandant de Brigade
Question : Quel est votre souhait concernant la suite à donner à cette affaire ?
Réponse : Je reste derrière la loi
Question : Quel est votre dernier mot ?
Réponse : Je n’ai plus rien à vous dire
Le 29/5/2015 à 16 heures 36 minutes.
Lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j’y persiste n’ai( ?) rien ajouté, à y changer ou à y retrancher.
LA PERSONNE ENTENDUE.
Après avoir été auditionné à la gendarmerie nationale, le populaire épervier du Mandé subissait encore les fortes pressions de sa hiérarchie. Dans l’espoir de pouvoir enlever ou alléger sur sa poitrine le poids d’un harcèlement ininterrompu, Papa Mambi Keita a adressé à… au Ministère de la Sécurité Intérieur une correspondance dont nous avons pu obtenir copie :
Inspecteur Divisionnaire de Police
Papa Mambi Keita en service à la Brigade
D’Investigations Judiciaires
A….
…Ministère de la Sécurité Intérieure
Et de la Protection Civile, S/C la voie hiérarchique.
J’ai l’honneur de vous exposer ce qui suit :
En effet, le vendredi 19 juin, mon commandant de Brigade, le Commissaire Divisionnaire de Police, Joseph Doumbia, a notifié verbalement à mes éléments et moi-même qu’il aurait reçu des instructions émanant de la Direction Générale de la Police Nationale nous interdisant de travailler au-delà de 16 heures (sans aucun document administratif à l’appui).
Pour qui connait notre stratégie d’enquête(poursuite virtuelle à travers les appels téléphoniques), c’est à partir de cette heure que cette technique s’avère la plus efficace.
Beaucoup d’actions d’éclats accomplies ces dix (10) dernières années l’attestent.
Au vu du statut et règlement de la Police Nationale, le fonctionnaire de Police est considéré comme étant en service 24 heures sur 24 et au regard du Code de procédure pénal au Mali à condition de ne pénétrer dans le domicile d’un citoyen au-delà de 21 heures, cela ne constitue aucune entorse à la loi.
J’ai loyalement servi mon pays durant 23 ans, c’est en août 2010 alors que j’étais en stage en France, que j’ai subi une opération à cœur ouvert, depuis cette intervention, mon médecin cardiologue m’a mis sur des médicaments à vie dont les effets m’empêchent de me réveiller tôt (ci-joint le certificat médical).
Honneur vous rendre compte.
Ampliations :
SINIPOL ;
SPN ;
Syndicat des Inspecteurs
Bamako le 24 juin 2015
I.D Papa Mambi Keita, Chef de la section lutte contre la cybercriminalité.
Par Lacine Diawara