Au Mali, les résultats du baccalauréat ont été proclamés, ce mardi, par le département de l’Éducation nationale. Un taux de réussite très faible, qualifié de médiocre par Barthélémy Togo, le chef du bureau des examens et concours, qui s’élève à 17,99%.
Le baccalauréat 2015 au Mali restera dans les annales. Et pour cause, le taux de réussite est de 17,99%. Même s’il est supérieur à celui de l’année précédente qui était de 16,27%, il est relativement bas. Proclamés, ce mardi 21 juillet 2015, par le département de l’Éducation nationale, ces résultats ne laissent personne indifférent au Mali.
Des disparités se font ressentir dans les différentes régions de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Ainsi, dans la région de Bamako, 37,70% des candidats ont obtenu le précieux sésame qui leur ouvre la porte de l’enseignement supérieur. Au nord du Mali, les résultats sont très bas avec 6,31% de réussite dans la région de Gao. Au sud du Mali, qui est en proie, depuis plusieurs semaines, à des attaques de groupes armés, le taux de réussite varie de 14,76% à Kayes à 22,05% à Mopti. Selon le chargé de communication du département de l’Education, il n’y a eu aucun repêchage.
Barthélémy Togo tente d’expliquer ces résultats catastrophiques par le fait que la nouvelle méthodologie appelée approche par compétence (APC) n’a pas encore été assimilée par les élèves, ni par les professeurs. Par ailleurs, le niveau de qualification des enseignants dans les lycées est en cause car certains d’entre eux ne sont pas issus de l’École normale supérieure ou viennent de l’étranger avec des diplômes dont l’authenticité est difficile à vérifier.
En outre, les multiples grèves du personnel enseignant paralysent les écoles au Mali. A Kita, les candidats ont raté 15 jours de cours à un mois de l’examen. A Bamako, les élèves ont été privés d’évaluations préparatoires à l’examen durant plusieurs mois. Face à une telle situation, Barthélémy Togo appelle l’État à réformer le système éducatif.