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© aBamako.com par A.S
Education: Lancement des épreuves de baccalauréat Bamako, le 10 juin 2014. au Lycée Mamadou Sarr. Mme le Ministre de l’éducation nationale, Togola Jacquelline Marie Nana a donné le mardi, le coup d`envoi du Baccalauréat malien, Session de juin 2014. |
Les résultats du baccalauréat ont été publiés, mardi dans l’après midi. Au niveau national, le taux d’admission est de 17,99%. Même s’il est supérieur à celui de l’année dernière de 1,72%, il reste le plus faible de la sous-région.
Les résultats du bac de cette année ont suscité beaucoup d’émoi auprès de l’opinion publique, perdue dans ses propres supputations sur les raisons d’un tel échec. S’agit-il d’un encadrement inefficace ? D’un programme scolaire inadapté ? Ou encore des élèves qui n’apprennent pas? Pourtant, l’objectivité de ces résultats est jugé incontestable par les autorités scolaires. Pour celles-ci, les réformes en cours contribuent à revaloriser le cycle secondaire et annoncent le retour d’un enseignement de qualité. Cependant, le résultat, 17,99%, annoncé le mardi dans l’après midi reste le plus faible de la sous-région. A titre illustratif, le taux de réussite dans la sous région est de 39,66% pour la Côte d’Ivoire, 49% pour le Togo et 34,44% pour le Bénin.
Pourquoi notre pays est en traine au niveau de réussite aux examens ? Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation. « Les enfants n’ont pas à payer les conséquences des actes des administrateurs et des parents corrompus. Si les sujets ont fait fuite, cela n’est pas la faute aux élèves. On ne doit pas leur faire subir cela « , a déclaré un enseignant présent lors de l’affichage des résultats dans un lycée privée de la rive droite. Selon cet enseignant, la fuite massive des sujets enregistrée au cours de la session de juin explique ce faible taux de réussite. A l’en croire, certains élèves ont été pénalisés durant la correction.
Pour le Directeur national de l’enseignement catholique, Joseph Togo, le faible taux de réussite aux examens de fin d’année est un témoignage de la démission des parents. Cet avis est partagé par plusieurs observateurs qui se sont exprimés sur la question. Beaucoup ont pointé du doigt le laxisme des parents face aux multiples soirées qu’organisent les enfants en pleine année scolaire. Pour d’autres, les élèves sont des victimes dans la mesure où 50% de leur programme n’est pas dispensé. « Ils arrivent en classe supérieure, c’est-à-dire en terminale sans faire l’essentiel des programmes en classe inférieure alors que les sujets peuvent venir de certains programmes de la 11ème année « , a déclaré un diplômé en science de l’éducation.
Pour sortir de cette situation de résultat médiocre, Joseph Togo propose de redonner à l’école sa mission éducative. « Tous les problèmes que nous avons au Mali, c’est l’éducation. Tant que l’éducation n’est pas prise en compte, nous ne sortirons pas des cycles de mauvais résultats. Nous devons revoir la manière de dispenser les cours afin de permettre aux enfants de découvrir l’essentiel de leur programme « . Et d’autres de proposer la suppression des balani-show durant l’année scolaire et d’exhorter l’Etat à prendre des mesures pour renforcer la qualité des enseignants et de l’enseignement.
Moussa SIDIBE
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