La Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES) a présenté hier jeudi 23 juillet 2015 à l’Hôtel Salam, le sixième numéro de son sondage d’opinion « Mali-Mètre ». Ledit sondage a été réalisé du 18 au 25 mai 2015 dans toutes les capitales régionales, excepté celle de Kidal pour des raisons de sécurité. La sixième édition est principalement axée sur l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger dans certains de ses aspects majeurs comme les questions institutionnelles, de défense et de sécurité de même que la réconciliation et la justice. Il ressort de cette enquête que 81% des Maliens ne connaissent pas le contenu de l’accord pour la paix et la réconciliation.
Cette cérémonie de présentation a enregistré la présence de l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Mali, Günter Overfeld, du représentant résident de la FES, Jean Henrik Fahlbush, du représentant spécial de la Cedeao au Mali, Cheaka Aboudou Touré et du chargé de programmes de la FES, Abdourhamane Dicko. Dans ses mots de bienvenu, l’ambassadeur d’Allemagne a fait savoir que 71% des maliens pensent que l’insécurité est le défi majeur, 49% des maliens pensent qu’il faut s’attaquer au problème de chômage et 40% souhaitent le développement agricole au Mali.
Selon le représentant résident de la FES, Jean Henrik Fahlbush, 1803 individus ont été enquêté du 18 au 25 mai 2015. Pour sa part, le chargé de programmes de la FES, Abdourhamane Dicko, a fait savoir que Mali-Mètre est un sondage d’opinion développé par la FES dans le but d’appréhender les perceptions des maliennes et des maliens sur des thématiques d’actualité comme la citoyenneté, le dialogue et la réconciliation, la sécurisation et la stabilité du pays et des régions du nord.
Avant d’ajouter que l’un des objectifs de l’enquête est de servir de baromètre pour l’orientation des décisions. Selon lui, 81% des Maliens ne connaissent pas le contenu de l’accord pour la paix et la réconciliation. « Pour la grande majorité des citoyens et citoyennes (88%), le gouvernement constitue l’acteur majeur de la mise en œuvre de l’accord signé le 15 mai dernier. Les autres acteurs majeurs sont les groupes armés (42%), la Minusma (28%) et les partenaires techniques et financiers (27%) », a dit Dicko.
A l’en croire, environ un enquêté sur trois (30%) affirme ne pas connaitre la signification de « l’Azawad ». en outre, il a signalé que 48,7% des maliens enquêtés déclarent ne pas savoir le sens de la régionalisation ; 86,8% de la population de Gao affirment ne pas se sentir en sécurité ; 80% apprécient la formation des forces armées maliennes par l’Eutm ; 74% des Maliens ont été affecté par la crise de 2012 et 62% des maliens pensent qu’il faut le pardon pour la réconciliation. Quant au représentant spécial de la Cédeao, il a apprécié l’initiative de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung tout en faisant savoir que l’Accord représente une lueur d’espoir pour ramener la paix au Mali.
Aguibou Sogodogo