Les travaux pour la mise en place du comité de suivi de l'accord de paix et de réconciliation ont été prolongés. Initialement prévus pour prendre fin mercredi, les débats se sont poursuivis hier, faute de consensus sur la désignation des membres du comité.
Après l’adoption du règlement intérieur à l’issue de la première journée, le chronogramme et les membres des différentes commissions devaient être connues hier. Mais faute de consensus, le programme a été prorogé. Selon les participants, les débats ont été houleux et il n’y a pas eu d’accord au final. « La question de la représentativité des groupes n’est toujours pas résolue », a déclaré un membre du groupe d’autodéfense « Ganda iso ».
Ce groupe, membre de la plate-forme, a dénoncé une tentative d’exclusion. Plusieurs autres groupes, membres de la plate forme ou de la CMA, seraient aussi confrontés au même problème. Depuis la signature de l’accord de paix et de réconciliation le 20 juin dernier, sa mise en œuvre peine à commencer.
Le choix des membres devant siéger dans les différentes commissions restait le principal point de blocage. Certains groupes n’arrivaient pas à s’accorder sur cette question dont dépend la validation du chronogramme pour la mise en œuvre de l’accord. Cependant les participants se disent « optimistes pour surmonter ces divergences ». « Nous espérons qu’avec la sagesse de la Médiation nous arriverons à résoudre ce problème et commencer les choses sérieuses », a déclaré un participant.
Les divergences apparues lors de la mise en place du comité étaient-elles prévisibles ? « Oui », estiment certains analystes. Selon eux, « la complexité de la composition de différents groupes explique les désaccords actuels ». Les divergences, analysent les observateurs, sont aussi tactiques, car chaque groupe veut être présent au sein du comité pour s’assurer de la défense de ses intérêts. Ces frictions présument des difficultés qu’auront les parties à former le prochain gouvernement.
Avec Tamani