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Engagements présidentiels : Que vaut la parole d’IBK ?
Publié le lundi 27 juillet 2015  |  L’aube
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de pose de la première pierre de l`hôtel Sheraton Bamako
Bamako, le 25 juin 2015. Le président Ibrahim Boubacar Keita a procédé à la pose de la première pierre de l`hôtel Sheraton Bamako du Groupe KOIRA HOTEL Investment.




Quel crédit accorde-t-on désormais aux déclarations du président de la République, qui ne cesse de proférer des « menaces » verbales pour tenter de masquer sa gestion calamiteuse des affaires publiques, dans ses multiples discours ? A l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux de l’Aïd-El-Fitr aux institutions de la République, Ibrahim Boubacar Kéita promet, encore une fois, de châtier les délinquants financiers : « Je serais impitoyable désormais ». Du coup, le citoyen s’interroge. Que vaut alors la parole d’IBK ?
Avant le scandale des engrais frelatés, il y a eu ceux des surfacturations sur les marchés du Boeing présidentiel et des équipements militaires. Aucune tête n’est encore tombée. Pis, les présumés responsables vaquent librement à leurs affaires ou occupent d’autres postes stratégiques au sommet de l’Etat.
Concernant l’affaire des engrais frelatés, le peuple malien est toujours dans l’attente de la vérité et des sanctions promises (à Samanko) par le chef de l’Etat. Mais ces sanctions risquent de ne jamais venir dans la mesure où le président de la République est en passe de renvoyer cette autre affaire dans les oubliettes. En vérité, ses déclarations lors de la présentation de vœux de l’Aïd-El-Fitr aux institutions de la République, ne donnent aucun espoir sur une probable poursuite des auteurs de cette scandaleuse affaire et bien d’autres qui ont secoué le Sommet de l’Etat. Le chef de l’Etat s’est contenté, comme à son habitude, de proférer juste des « menaces » contre les délinquants financiers. « Je serais impitoyable désormais. Des rétro-commissions sur le dos du Mali? Dans un domaine où il y a un besoin avéré? Mais c'est criminel simplement, et ça mérite le traitement réservé à un criminel, à un criminel. Et ce sera ainsi, Monsieur le Premier Ministre, Inch’Allah. Je nous sais en accord parfait là-dessus. Trop de dérives, trop! Il suffit!... », a-t-il affirmé.
Pas de surprise, c’est une façon très claire de dire que sous IBK, le Mali sera ainsi gouverné. Si avec autant de mauvaise gouvernance et de détournements de fonds publics en moins de deux ans de gestion, le chef de l’Etat est toujours au stade des menaces, doit-on s’attendre à un changement dans la conduite des affaires publiques ? De toute évidence, on ne peut répondre que par la négative.

L’incapacité…
Aussi, le président de la République montre d’ailleurs dans ses déclarations, des signes évidents d’impuissance face à certaines situations. Le président du Haut conseil islamique a été même appelé à la rescousse. La gestion des déchets du district semble dépasser le président IBK. « Mahmoud DICKO, il y a un effort à faire à ce niveau-là. Les mosquées doivent être très propres, très avenantes, très accueillantes. Tout n'y doit pas être permis. Non! L’hospitalité de la mosquée, oui! Mais pas au détriment de la qualité, de la propreté et de ce qui y plaisait au Prophète (PSL). Le Prophète (PSL) aimait ce qui était propre, qui était beau, qui était bel odorant. Que nos mosquées fassent un effort de l'encens. Quand nous allons à la Mecque dans les lieux de cultes, nous sommes tellement heureux, nous baignons dans une telle atmosphère qu'au sortir de la mosquée de Médine on est nimbé d'une odeur parfaite que nous aimerions garder tout au long. Pourquoi ne le ferions-nous pas dans nos villes et villages, dans nos mosquées. Je pense que s'aimer commence par ça. Aimer les autres, les respecter commence par ça. Je ne t'aime pas si je viens alentour de toi avec une odeur à tuer les mouches. Non, non je ne t'estime pas je ne t'aime pas et je ne m'aime pas non plus… Comment comprendre quand "Ozone" passe, sitôt que l'agent passe (je l'ai vu moi-même en compagnie du Chef du gouvernement…) l'agent passe, ramasse, dès qu'il tourne le dos, paf, quelqu'un en balance, comme pour narguer. Mais narguer qui? C'est une bêtise incommensurable, incommensurable.
Il est temps que nous nous reprenions, que nous ayons des villes et des marchés propres et avenants. Nos marchés grouillent de religieux, grouillent de gens de foi… Je ne puis comprendre une seconde que quelqu'un reconnu et réputé comme grand musulman puisse s'asseoir à longueur de journée devant un tas d'ordures, à l'odeur que je ne vous dis pas et attendre toujours que ce soit la puissante publique qui vienne gérer ça. Je ne comprends pas ça… », a indiqué le chef de l’Etat. Qui l’aurait cru de la part d’Ibrahim Boubacar Keïta. Qui, en tant que candidat, avait promis monts et merveilles aux Maliens.
En se lamentant sur son sort, le président IBK met tout simplement sur la place publique son incapacité à résoudre les problèmes du Mali sous sa gouvernance. Et ses « menaces » n’auraient plus d’effets ni sur les administrés, encore moins sur les gouvernants. Qui auraient compris que la parole du chef de l’Etat ne vaut pas plus que ses promesses électorales. Du vent !
Idrissa Maïga
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