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ngérence des puissances dans les affaires de l’Afrique « Fais ce que je te dis et je te maintiens au pouvoir… »
Publié le lundi 27 juillet 2015  |  L’Agora
Cérémonie
© Abidjan.net
Cérémonie d`ouverture de la 7ème édition des Jeux de la Francophonie
Nice (FRANCE) , Samedi 7 Septembre 2013. La Cérémonie d`ouverture de la 7ème édition des Jeux de la Francophonie, a enregistré la présence de deux hautes personnalités, entre autres: Le Président de la République Française, SEM Francois Hollande et celui de la Côte d`Ivoire SEM Alassane OUATTARA




Point besoin de remonter la pente de l’histoire coloniale pour comprendre l’ingérence à grande échelle des puissances impérialistes dans les affaires du continent africain. Pour preuve, le congrès de Berlin tenu sur le partage de l’Afrique en 1884 est d’une actualité brûlante en Afrique. A, l’époque le continent a été partagé à l’insu des Africains. Comme une répétition depuis la fin de la colonisation, les anciennes puissances coloniales au nom du néocolonialisme continuent de tirer les ficelles avec l’équation suivante : « Si vous acceptez de livrer votre pays et ses richesses, vous resterez au pouvoir aussi longtemps que nécessaire ». C’est la devise imposée par les puissances impérialistes sur le continent.
En effet, la plupart des pays africains dont les chefs ont tenté de transgresser cette consigne devenue tristement célèbre ont fait les frais. Ils ont récolté tout simplement les pots cassés. Bref, les Président ont chuté comme un château de cartes.

Si les chefs d’Etats et de gouvernement ont assisté au premier coup d’Etat perpétré au Togo contre Sylvanus Olympio sans broncher, ils ont eu tort. Ils ont pensé que c’était la fin car le Togo est un petit pays sans enjeux.
Les grandes puissances ont fait un tri sur le volet, ils ont établi une liste de chefs d’Etat qu’il fallait éliminer au plus vite. Ils ont ciblé le premier président de la République algérienne démocratique et populaire Ahmed Ben Bella. Son tort aura été sa première visite officielle qu’il a effectuée à Cuba. Nous étions en pleine guerre froide. Les Américains mecontents, lui font part de leur indignation. En 1966 il est déposé par le Colonel Houari Boumediene.
Après, les puissances impérialistes ont jeté leur dévolu sur le Ghana. En effet l’Ouaseguiefo Kwamé Nkrumah devenait de plus en plus méprisant à l’égard de l’occident et entendait mettre les richesses du Ghana à la disposition des puissances communistes et de l’Afrique au nom du panafricanisme. Il est renversé alors qu’il effectuait une visite officielle en ex -URSS.
Les Hommes d’Etats qui ont accepté la nouvelle formule du congrès de Berlin sont restés pour certains jusqu’à leur mort. Aussi en 1967, un groupe de militaires qui avait tenté de renverser Léon Mba a été vite maitrisé par les forces françaises basées à Libreville. Le même scenario s’est produit au Kenya lorsque des militaires qui en voulaient à Jomo Kenyatta ont tenté de le faire partir. Ils échoueront grâce à l’intervention des parachutistes anglais.
Ces puissances parfois sachant qu’elles sont méprisées sous-traitent le sale boulot en le confiant à des mercenaires, le plus célèbre d’entre eux fut Bob Denard. En 1974, il tente avec la bénédiction d’une puissance de déposer le général Mathieu Kerekou, mais le caméléon s’en sort indemne. Le cas le plus flagrant s’est produit aux Iles Comores où Bob a été envoyé pour renverser le régime.
A plusieurs reprises les puissances sont passées à l’action en Centrafrique. Après avoir loyalement servi Bokassa malgré ses frasques, elles le déposèrent et amenèrent dans leur Transall David Daco. Si, la Côte d’Ivoire du temps du vieux de Yamoussoukro a pu échapper au putsch, c’est grâce au 43eme bataillon de marine basé à port Bouet.
Senghor, premier Président du Sénégal, lui aussi, se mettra sous l’aile de la France pour ne pas être balayé.
Le procès qui se tient en ce moment même à Dakar contre l’ancien Président tchadien Hissene Habré n’est plus ni moins qu’un montage.
Ce sont les mêmes puissances qui ont aidé Habré à combattre Goukouni Waddeye et la Libye qui avaient des visées sur la bande d’Aouzou.
Ce procès doit être le lieu où les Africains doivent comprendre que la plupart des dirigeants africains n’ont pas les coudées franches pour décider. Ils sont dans bien de cas à la solde des nations occidentales qui se nourrissent de la pauvreté du continent africain.

Abdoulaye KOBA
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