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D’après un député du groupe parlementaire VRD (Opposition)… La Primature traîne les pieds dans l’élaboration du décret fixant la composition du cabinet et les avantages du chef de file de l’opposition
Publié le lundi 27 juillet 2015  |  L’Indépendant
Réconciliation
© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH . Soumaila Cissé, candidat de l`URD.




Bientôt deux mois que le chef de file de l’opposition politique, Soumaïla Cissé attend toujours le décret devant lui accorder des avantages et mettre à sa disposition le personnel et les moyens nécessaires à l’exécution de sa mission. Alors que le président de la République a signé,depuis le 10 juin dernier,le décret le nommant chef de file de l’opposition politique, la Primature traînerait les pieds, d’après un député du groupe VRD, à prendre le décret fixant la composition de son cabinet et ses avantages sur le plan matériel et financier.

Le mutisme que le chef de file de l’opposition observe, depuis un certain temps, est interprété dans certains milieux comme étant la preuve que son silence a été « acheté » par les autorités. Cela, selon ceux-ci,en contrepartie de sa nomination par le président de la République en qualité de chef de file de l’opposition.

En effet, lors du Conseil des ministres du 10 juin 2015, le président IBK a informé » de la nomination de Monsieur Soumaila Cissé en qualité de chef de file de l’opposition politique « .A la suite de cette nomination, l’intéressé avait reçu plusieurs messages de félicitations provenant notamment des députés de la majorité présidentielle. Hors de l’hémicycle, cette décision, qui entre dans le cadre de l’application de la loi N°2015-007 du 5 mars 2015 portant statut de l’opposition politique, a été diversement interprétée dans les grins et salons feutrés de Bamako. Pour les uns, elle était inopportune. C’est un cadeau empoisonné dans la mesure où, d’après eux, ladite décision est susceptible de « ramollir « les propos de l’honorable Soumaïla Cissé vis-à-vis de la majorité ou lors des séances d’interpellations des ministres à l’Assemblée Nationale. Alors que pour d’autres, le président de l’URD et député élu à Niafunké a eu raison d’accepter cette nomination aussi bien que les avantages qui vont l’accompagner. D’après ceux-ci, Soumaïla Cissé a besoin aussi de moyens financier que matériel pour assumer sa mission de porte-parole de l’opposition politique.

Un document qui traîne depuis fin 2013

En tout cas, après sa nomination par décret présidentiel les commentaires sont partis dans tous les sens. Il s’agira maintenant de voir dans la pratique si les critiques de Soumaïla Cissé vont se faire rares voire rarissimes vis-à-vis de l’Exécutif à cause de son nouveau statut. Ou bien si l’intéressé demeurera le même leader modéré et pondéré dont les critiques et les sorties médiatiques contre le pouvoir sont fonction de l’importance, voire de la gravité de l’acte posé par celui-ci. Comme tout le monde a d’ailleurs pu le constater, depuis l’affaire de l’achat controversé de l’avion présidentiel et des juteux contrats d’acquisition de matériel et d’équipements militaires, SoumaïlaCissé se fait de plus en plus absent de la scène médiatique. Laissant, principalement à l’Hémicycle, ses lieutenants porter les critiques de l’opposition lors des séances d’interpellation des députés. Il en a été de même lors de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Modibo Kéïta au cours duquel le chef de file de l’opposition n’a pas, une seule fois, demandé la parole.

Dans les milieux proches de l’URD, l’absence de critiques de la part de Soumaïla Cissé est interprétée comme étant dû à la situation de l’après-signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale où il ne faudrait pas davantage en rajouter à la crise. D’autre part, du côté du parti de la poignée de main, on nous fait savoir que le décret devant fixer la composition du cabinet du chef de file de l’opposition, ses avantages et ceux des membres de son cabinet est toujours attendu. Malgré qu’un projet ait été élaboré dans ce sens et remis aux autorités lors d’une rencontre avec la classe politique, ledit décret qui doit être adopté par le Conseil des ministres ne l’a toujours pas été. Alors que celui ayant porté sur la nomination du chef de file de l’opposition, a été signé depuis le 10 juin dernier et porté à la connaissance du public le même jour à la télévision nationale.

Alors qu’est-ce qui bloque ce décret sans lequel le chef de file de l’opposition ne peut travailler ? Selon un député du groupe parlementaire VRD qui a requis l’anonymat, c’est la Primature qui traînerait sans motif valable à soumettre ledit projet pour son adoption en Conseil des ministres. Si cela s’avérait, la balle est donc dans le camp du Premier ministre Modibo Kéïta.



Bruno D SEGBEDJI
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