Lors d’un forum du mouvement politico-religieux Sabati-2012, le samedi 7 février 2015 au CICB, le président du Haut conseil islamique, Mahmoud Dicko, avait mis en garde IBK contre une loi en cours de préparation et qui attribuerait aux femmes un quota sur les listes électorales et dans les postes publics. Il demandait alors à IBK de « se ressaisir très vite pour le bonheur de la nation ». Sans dévoiler les actions qu’ils entreprendraient si le président ne changeait pas de politique, Dicko et les siens promettaient de jouer leur rôle d’acteurs de la société civile.
Cette menace était très prise au sérieux parce que l’Assemblée nationale avait vite fait de reporter le vote de la loi qui risquait de ne jamais voir le jour au grand dam des organisations féminines et des partenaires techniques et financiers. Pis, malgré plusieurs demandes expresses du président de la République, les élus de la majorité freinent des quatre fers et se réjouissent d’avoir ainsi une occasion de se venger du chef de l’Etat qu’ils accusent d’indifférence à leur égard chaque fois que celui-ci rappelle qu’il a été élu par tous les Maliens. On est tenté de dire que c’est bien fait pour les leaders féminins, muettes sur cette dérive.
DAK