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© Autre presse par DR
MNLA (Mouvement National pour la Libération de l`Azawad) |
Pour les maliens, la guerre est désormais derrière eux, depuis cette fameuse signature du 20 Juin dernier par les irrédentistes touaregs de la CMA de l’accord de paix. Un mois après cet acte à haute portée historique, certains vieux reflexes belliqueux sembleraient encore habiter d’anciens combattants du Gatia que l’on annoncerait aux abords de la surface de réparation de la CMA. Si tel est le cas, que nous réserveraient les jours à venir ?
L’information donne le tournis et plonge les artisans de la paix dans une totale indignation, car les efforts incommensurables et la mansuétude divine, à l’origine de la mise en berne des ambitions surréalistes ayant conduit peu ou prou à la déliquescence de l’Etat, figuraient une ère de paix et de réconciliation après la signature de l’accord. Jusque là, aucune action d’envergure ou acte hautement répréhensible ne sont venus troubler la quiétude ambiante. Sauf que, depuis quelques jours, selon certaines sources, des présumés combattants du Gatia se feraient bruyamment remarquer dans des campements touaregs à quelques encablures de Kidal. Ces mêmes sources indiquent que certains d’entre eux prétexteraient cette démarche par la fête du Ramadan qui leur donnait ainsi l’occasion de festoyer avec les siens restés en zone sous-contrôle de la CMA. Une colonne de près d’une trentaine de pick-up aurait été aperçue dans cette zone à risque, bondés d’hommes qui laisseraient très dubitatifs les anciens rebelles de Kidal quant au déplacement de tout ce beau monde pour une simple fête. D’où leur inquiétude de voir le front s’allumer de nouveau. Un souci qui est largement partagé par l’ensemble de la population malienne qui en a assez de cette sale guerre qui n’a apporté que ruine et désolation. Si confirmation est faite que des éléments du Gatia, astucieusement veuillent prendre Kidal par les armes, après la signature de cet accord, il est certain que les maliens, dans leur ensemble, n’en verraient aucune opportunité, car l’action serait sans objet et sans intérêt. Ce, d’autant que la mise en œuvre de l’accord de paix, bientôt mis en route, permettra le retour pacifique de l’armée et de l’administration sur toute l’étendue des terres occupées. Aucun malien digne de ce nom, n’envisagerait désormais le crépitement des armées qui se sont tues, on l’espère à jamais, depuis le 20 juin dernier. La crainte est d’autant plus légitime qu’à la faveur de cet accord, la ville de Kidal aurait connu une affluence massive de combattants ayant dégarni leurs positions des régions montagneuses dans la perspective du processus de désarmement démobilisation et réinsertion(DDR). Allumer la mèche dans ce contexte reviendrait à prendre des risques aux conséquences incalculables. L’histoire du médecin après la mort est connue. La seule victoire qui vaille, est celle de l’accord. Celle du Gatia pourrait ressembler à un règlement de comptes, voire un baroud d’honneur dont le président IBK, la Minusma, et l’ensemble de la communauté internationale pourraient épargner les maliens épris de paix. En tout cas, du coté de Kidal, nous apprend-on, c’est l’alerte maximale. Espérons que tout ceci soit mis au compte d’actes isolés qui ne peuvent nullement impacter le processus de paix irréversiblement enclenché. Croyons-y fermement.
Amadou Sangho
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