Le député à l’origine du déclenchement du scandale de l’engrais frelaté entend obtenir la signature de 100 000 Maliens pour contraindre le président de la République à sanctionner les fonctionnaires, les associations et les opérateurs économiques qui ont trempé dans l’affaire.
Engagé à voir sanctionner les fournisseurs de l’engrais frelaté et leurs complices, l’honorable Bafotigui Diallo, député élu en Commune VI, qui a déclenché le scandale, va lancer une pétition destinée à recueillir la signature de 100 000 Maliens pour pousser le président de la République à honorer son engagement à sévir contre les fossoyeurs de l’économie nationale.
Au cours d’une émission de restitution parlementaire sur Renouveau FM jeudi dernier, l’honorable Bafotigui Diallo a lancé un ultimatum de 15 jours au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, pour déclencher la procédure judiciaire proprement dite dans l’affaire de l’engrais frelaté, comme il s’y était engagé en mai dernier déjà.
Si rien de nouveau n’est fait dans les deux prochaines semaines, l’élu du Rassemblement pour Mali (RPM) en Commune VI a promis qu’il lancerait une pétition populaire pour recueillir la signature de 100 000 Maliens pour demander haut et fort que justice soit faite.
« Je vais demander aux Maliens de signer une pétition. Je vais rassembler 100 000 signatures pour exiger d’IBK de traduire en justice toute personne impliquée dans une affaire de corruption, notamment de l’engrais. Je lui donne 15 jours. Si rien est fait aux termes de ce délai, je commencerai les démarches pour que 100 000 Maliens signent une pétition pour qu’une procédure judiciaire soit ouverte dans le dossier de l’engrais frelaté ».
L’élu Rassemblement pour le Mali (RPM, parti au pouvoir) a regretté que les autorités confirment l’existence d’engrais hors normes dans le pays sans pour autant prendre des mesures pour qu’ils ne soient pas utilisés par les paysans.
Au cours de l’émission, Bafotigui Diallo a vivement critiqué le président IBK par ses auto-flagellations à chaque sortie avec des phrases du genre »je serai intraitable ou impitoyable » qui restent sans suite. « Il est temps qu’IBK conjugue ses verbes au présent et passe à l’action, car les Maliens souffrent et n’en peuvent plus », a-t-il déclaré.
Maliki Diallo