« Tolérance zéro pour les pirates ». C’est par cette expression qu’il a empruntée au Capitaine Amadou Haya Sanogo que Salif Keita a bouclé la conférence de presse qu’il a organisée le 8 décembre 2012 au Moffu, pour informer les maliens de la sortie de son album « Talé ».
Sorti le 12 novembre 2012, en Europe, « Talé », le dernier album de Salif Keita, sortira en Afrique le 25 décembre 2012. L’information a été donnée le 8 décembre 2012, au cours d’une conférence de presse animée par l’artiste au Moffu. Composé de dix titres et d’un morceau bonus, comme le dit Salif Keita, « Talé » sortira au Mali sous le label « Mafi Production », la maison de production de l’épouse du chanteur. Et, Salif Keita qui compte prendre sa retraite après la promotion de cet album, a décrété une « tolérance zéro pour tous les pirates qui porteraient atteinte à son droit de propriété ». Mais, en attendant le 25 décembre 2012, date de sortie de l’album au Mali et en Afrique, l’artiste a indiqué qu’il n’a rien à voir avec ses classiques. « Talé est un album très osé. Il est loin de la tradition. C’est une musique très électronique », a-t-il averti. Avant de rassurer les Maliens et les Africains : « j’y ai extrait quelque chose qui peut être écouté en Afrique ». Dans son explication de la philosophie de l’album, il a noté : « J’ai voulu faire danser les gens qu’ils soient assis, remuant la tête ou debout ». Mais, le Domingo de la musique malienne avertit : « Si vous écoutez très bien l’album, vous allez-vous rendre compte qu’il contient des attaques ». Dans sa présentation de l’album, il dira que le titre éponyme « Talé » est un mot composé du bamanakan. Selon lui, ce titre est la dénonciation du fait que dans le monde entier, l’intérêt personnel est en train de primer sur l’intérêt général. « L’homme est devenu l’esclave de l’argent qu’il a créé ». Ensuite, les mélomanes auront des morceaux comme : « Da » ou la bouche, « a demain », « folle », « chérie s’en va », « C’est bon », « Sousouba », « Tasi », « Nati », « Sanfin », « Kanté Mafila ». Salif Keita a indiqué que ce dernier morceau est un hommage à Kanté Manfila. Selon lui, si un noble comme lui est devenu un artiste apprécié de tous, c’est grâce a Kanté Mafila qui lui a appris à chanter. « J’aime beaucoup ce métier.
Mais je pense que c’est mon dernier disque. Cependant, il faut préciser que l’homme propose et Dieu dispose », a-t-il conclu.
