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Mali : Le nouveau Premier ministre pourrait faciliter la résolution de la crise
Publié le jeudi 13 decembre 2012  |  Le Soleil


Diango
© Autre presse par DR
Diango Sissoko, nouveau premier ministre malien


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Le nouveau Premier ministre du Mali, Diango Cissoko, nommé après le départ forcé de Cheick Modibo Diarra, s'attelait hier à former un gouvernement d'union ayant pour mission de mettre fin à l'instabilité politique et d'aider une intervention armée internationale contre les islamistes.

L'espoir est que M. Cissoko, considéré comme neutre à l'égard du président intérimaire, Dioncounda Traoré, du Premier ministre démis et du chef des putschistes du 22 mars, le capitaine Amadou Haya Sanogo, renforce la stabilité du régime de transition à Bamako et facilite ainsi le déploiement d'une force internationale pour libérer le Nord occupé par les islamistes liés à Al-Qaïda.
Il devra notamment convaincre le capitaine Sanogo, qui, s'il a démenti mardi être opposé à l'envoi d'une force étrangère "tant que ça peut sauver des populations maliennes", est réticent à un tel déploiement, préférant l'option d'une intervention malienne avec un soutien logistique international. "La priorité, c'est la récupération du Nord et l'organisation des élections. Je veux faire un gouvernement d'union nationale", a déclaré, juste après sa nomination, le nouveau Premier ministre. Hier, l'Union européenne a salué la "nomination rapide" de M. Cissoko, dont elle a souligné la "personnalité consensuelle", les "dons de négociateur" et la "bonne connaissance de la vie politique malienne".
Le président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise, a dit espérer la formation rapide d'un gouvernement qui "va s'atteler avec beaucoup de détermination à assurer un dialogue intérieur beaucoup plus fécond, à mobiliser réellement l'ensemble des composantes politiques et sociales du Mali pour gérer cette crise", et "à se mettre à notre disposition dans le processus de paix".
Diango Cissoko, grand commis de l'Etat, plusieurs fois ministre sous les régimes du dictateur Moussa Traoré et du président déchu Amadou Toumani Touré (ATT), a été nommé mardi soir par décret à la tête de l'exécutif. Cette nomination a eu lieu moins de 24 heures après la démission forcée de Cheick Modibo Diarra, en poste depuis huit mois, sous la pression de l'ex-junte militaire, déjà à l'origine, en mars, du renversement d'ATT.
Le capitaine Sanogo a justifié le départ de M. Diarra, un "ambitieux" qui ne reconnaissait pas l'autorité du président Traoré, en l'accusant d'avoir été le "point de blocage" dans la résolution de la crise au Mali.
La communauté internationale, inquiète des conséquences de cette nouvelle crise, a condamné les interférences de l'armée dans les affaires politiques maliennes, et le Conseil de sécurité de l'Onu a renouvelé ses menaces de "sanctions ciblées" contre les putschistes. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a appelé "à la fin de l'ingérence des militaires dans la politique". La présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a rappelé l’exigence de la subordination totale de l’armée et des forces de sécurité au pouvoir civil.
Mais, selon Gilles Yabi du groupe de réflexion International crisis group (Icg) pour l'Afrique du l'Ouest, "Cheick Modibo Diarra était un obstacle aux progrès de la transition, dans tous ses aspects, qu'ils soient politiques ou qu'ils concernent la préparation d'une intervention militaire au nord". Un sentiment largement partagé en Afrique de l'Ouest où les ambitions politiques de M. Diarra étaient mal perçues.
"La nomination d'un nouveau Premier ministre pourrait débloquer la situation. Diango Cissoko est un interlocuteur plus fiable, compétent, désintéressé que ne l'était Modibo Diarra", estime M. Yabi.

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