Ousmane Chérif Madani Haidara voudrait-il mériter un don de 150 000 bouteilles de sucreries par la promotion des boissons alcoolisées ? Une curieuse coïncidence permet d’en douter. En même temps que la presse s’en faisait les échos, sa nouvelle chaîne de télévision, Chérifila Tv, distribuait en boucle un élément très intéressant en rapport avec sa traditionnelle prêche de la Nuit du destin. Et ce ne sont, ni l’inspiration ni l’argumentaire qui ont manqué au leader religieux d’Ançar Dine. Pour lui, les adversaires de l’alcool ont tout faux de s’exprimer par la violence dans un pays majoritairement musulman et pour cause. Les affaires des tenanciers de bars n’auraient jamais prospéré sans les consommateurs du produit. Il est dès lors moins loisible de casser les bars que de combattre le phénomène par la parole de Dieu dans les mosquées. Quoi de plus logique mais le hic, c’est que le bénéfice généré sur le commerce de l’alcool a peut-être pu permettre à Bramali de consentir des libéralités envers le prêcheur.
Quand le Gatia abuse…
Le Gatia, mouvement armé rival de la Cma, n’a pas seulement pour réputation d’avoir extrait Ménaka du joug du camp opposé. Après l’application des arrangements obtenus sur la gestion sécuritaire de cette ville, le mouvement pro gouvernemental a certes décampé des lieux mais il ne s’est jamais trop éloigné. Pis, depuis quelques temps, la zone contrôlée par ses combattants est devenue une dangereuse bande où, se développent peu à peu le racket, l’expropriation et les abus en tout genre. Les véhicules des particuliers, selon nos sources, sont constamment enlevés et même ceux de l’Etat ne sont pas parfois épargnés. La pratique paraît si abjecte et anachronique que certaines entités constitutives du mouvement ont choisi de s’en laver les mains. Un allié essentiel et stratégique comme le Maa loyaliste, par la voix de ses chefs de file, affirme avoir regagné ses positions d’origine aussitôt les hostilités terminées et n’avoir donc rien à avoir avec les éléments incontrôlés. Quant aux combattants Imghads, ils rejettent la responsabilité des abus sur une entité, dont on entend rarement parler ces derniers temps : le Gandakoy.
COUAC
Les voyages agaçants du président d’Isaak Sidibé
Il est désormais de notoriété publique que le président de l’Assemblée nationale le dispute âprement au président de la République en déplacements à l’étranger. Quid du coût des nombreux voyages de chacune de ses deux autorités ? Difficile de le dire. Sauf que pour le premier -le chef de l’institution parlementaire s’entend- les voyages reviennent si chers à l’hémicycle que les financiers ne savent plus où donner de la tête pour respecter la rigueur budgétaire et l’orthodoxie trésorière. Certains observateurs très attentifs se sont même amusés à activer les compteurs et en sont venus au résultat qu’Isaak a fait plus de voyages en moins de deux ans que son prédécesseur Dioncounda Traoré durant toute la quatrième législature.