Depuis plus de trois mois, les populations des 1008 logements vivent dans une situation très précaire à cause d’un manque criard d’eau. La seule explication que les habitants de ce quartier donnent à cette situation est le manque de considération de la part de la Somagep à leur égard.
La cité des 1008 logements connus sous le nom d’Attbougou connait en ces temps-ci un manque récurrent d’eau, paralysant du coup la vie des habitants. Comme si les populations des 1008 logements n’ont pas droit à l’eau potable en République du Mali. En tout cas, c’est l’impression générale qu’ont les habitants du dit quartier de la Somagep. Qu’attend la société malienne de gestion de l’eau potable pour trouver une solution pérenne à ce calvaire que vivent les 1008 logements depuis plus de trois mois maintenant ?
A chaque fois que la population extériorise son ras-le-bol, la Somagep réagit à travers des solutions circonstancielles. Comme le ravitaillement d’eau par citernes et surtout l’installation des forages à moindre capacité de production d’eau. Imaginez la file indienne que les habitants peuvent former autour de ses points d’eau. Et pour pouvoir se servir au niveau de ces points de distribution d’eau, il faut tout simplement être un combattant parce que chacun voulant être servi le premier. Certains décident simplement de s’approvisionner autant que faire se peut dans les quartiers environnants.
En effet, les hommes et les femmes de ce quartier sont confrontés depuis plus de cinq ans à une telle pénurie récurrente d'eau potable.
Pour cet habitant du quartier, Belco Guindo dit sécurité, que nous avons rencontrés avec six bidons de vingt litres bien attachés sur sa moto à la devanture de l’école de la gendarmerie de Faladié, puisse que c’est de là-bas qu’il se ravitaille, « il m’est difficile de comprendre qu’en plein hivernage que la Somagep soit incapable de nous fournir de l’eau, on est vraiment excédé de nous lever tôt chaque matin pour chercher de l’eau par ci par là ». Et pour cet autre habitant du quartier, Hamadi Sima, « j’interpelle directement le ministre en charge de l’eau. Il faut qu’il prenne à bras le corps cette situation, à la limite inhumaine que nous vivons ici, pour que la Somagep puisse s’intéresser à notre cas ».
Par ailleurs la question qui vaille aujourd’hui est de savoir si ces cris de cœur ne seront pas comme un prêche dans le désert ?
En tout cas, en lisant la déclaration du ministre Mamadou Frankaly Kéita dans un magazine de la place, affirmant tout simplement être satisfait du travail de la Somagep, on est en droit de dire que les habitants des 1008 logements devront encore prendre leur mal en patience.
Oumar B. Sidibé