L’ancien Premier ministre d’ATT est désormais le Président du Conseil d’Administration (PCA) de la Bdm sa. Il a été élu à l’unanimité par les actionnaires de la plus grande banque du Mali. Sa promotion a été saluée par le MPM au cours d’une visite de courtoisie le mercredi 22 juillet 2015 à son bureau sis à Quinzambougou en commune II du district de Bamako.
Pour lier l’utile à l’agréable, les membres du Mouvement pour le Mali (MPM) dont Ahmed Mohamed Ag Hamani est le président ont tenu à féliciter le nouveau PCA pour la confiance placée en lui pour diriger l’instance dirigeante de cette grande institution bancaire. L’occasion était opportune pour l’ancien chef du gouvernement d’inviter les membres du MPM à mener des réflexions sur les voies et moyens de sortie de crise. Aux dires de Ag Hamani, le rôle de la société civile est d’anticiper sur les évènements. Autrement dit, il ne faut attendre à être convié sur la table de négociation pour donner son avis sur un sujet donné. Cela va emmener l’association à explorer des pistes de réflexion sur les sujets brulants de l’heure et partager ces résultats avec les autres.
Se prononçant sur les accords de paix et de réconciliation en cours, M. Ag Hamani dira que le plus dur reste à faire. Car il s’agit de la mise en route de ces accords signés les 15 mai et 20 juin dernier à Bamako avec les rebelles de la CMA. Sans toutefois remettre en cause le processus enclenché, l’ancien Premier ministre a dénoncé la démarché adoptée par les autorités. Selon lui, ces négociations manquent de bon sens dans la mesure où les vrais acteurs du nord sont laissés au diapason dans ces négociations. A cet égard, il sera difficile d’obtenir les résultats escomptés. Car la plupart des gens qui agitent au nom des groupes rebelles n’ont pas de poids social au sein de la communauté d’où ils vivent et sont venus sur le devant de la scène à la faveur de cette crise pour se faire entendre.
Le Premier ministre d’ATT regrette aussi ce qu’il appelle l’instrumentalisation de la crise du Nord par l’occident et une partie de l’opinion nationale. Au lieu de situer le conflit dans son contexte, on est allé à accuser une communauté de rébellion notamment la communauté Touareg. Ahmed Mohamed dit haut qu’il n’y a pas eu de rébellion Touareg au Mali mais des individus égarés ont pris des armes au nom de cette communauté. Le gouvernement malien n’a malheureusement pas fait le distinguo entre ces égarés et les Touareg qui ont toujours reconnu la souveraineté du Mali. Pour ce grand commis de l’Etat, les autorités maliennes n’ont pas su déjouer les pièges à elles, tendus par les rebelles, qui sans être représentatifs de la communauté du Nord, ont obtenu tout au détriment de la majorité de la communauté du Nord.
Se prononçant sur la mise en œuvre des accords de paix signés les 15 mai et 20 juin dernier à Bamako, Ag Hamani reste pessimiste. Selon lui, les autorités ont raté le coach en prenant langue avec des gens sans scrupule venus à la rébellion pour se faire bonne presse. Une fois de plus, la communication gouvernementale a fait défaut, a renchéri l’ancien chef du gouvernement. Il a invité le MPM à la réflexion pour sortir notre pays de l’ornière, car sa déchéance ne profite à personne. Une façon de dire que les détracteurs des accords d’Alger ne font que remettre le pays en retard, car tous les indicateurs sont au rouge et une seconde de temps perdue est un recul pour le développement de notre pays.
Djadja Traoré, vice président du MPM s’est réjoui de cadre de rencontre, qui à son avis, a permis de baliser les pistes de réflexion visant à rendre visibles les actions du MPM.
Par Hassane Kanambaye