Révélé aux maliens lors des dernières élections présidentielles par un travail remarquable de l’Agence de communication Spirit McCANN, le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habit M. Dramane Dembélé, actuel 1er vice-président de l’ADEMA-PASJ était arrivé troisième après IBK et Soumaila Cissé.
Ce qui voudrait dire en d’autres termes qu’il a suffit de peu pour qu’il se trouvât à Koulouba. Mais les capacités dont il a fait montre dans le choix des Hommes qui composent son cabinet et lors de l’attribution des logements sociaux prouvent à suffisance que les électeurs avaient eu finalement raison de leur vote. Celui qui aspire à diriger le Mali doit laisser une image positive de sa gestion des affaires publiques et surtout faire montre d’une grande capacité hors du commun en donnant la preuve qu’il peut supporter les charges qu’il demande de porter.
Mais comme Senghor qui se moquant poétiquement de son vieux rival le « Djombor » Maitre Abdoulaye Wade disait de lui que celui dont la tête n’a pas pu supporter des cheveux ne saura pas supporter une République, nous retournerons cette boutade en disant qu’un candidat aux élections présidentielles qui n’a pas pu gérer un département ministériel ne saura pas gérer le Mali. Et Dra comme l’appelle ses amis s’est totalement disqualifié en n’étant pas capable de se départir des pesanteurs sociales du népotisme et du clientélisme ambiant.
Il lui manque encore ce cran qui fait la marque de fabrique des hommes d’Etat. Son coefficient personnel et son logiciel cérébral ne semblent pas encore suffisamment programmés pour piloter un système d’exploitation aussi complexe que la gestion du Mali. Son entourage trop clanique et partisan à la rancune tenace présente visiblement une déficience capacitaire à bien conseiller son chef pour qu’il s’en impose à sa mission publique.
Et s’il a toujours l’ambition dont il rêve il doit travailler dur sur lui-même et se rattraper en faisant en sorte que l’attribution des prochains logements sociaux, si tant est qu’il sera encore reconduit, se passe dans de bien meilleures conditions de transparence. Il doit même au prix d’une impopularité accepter de quitter les sentiers battus pour innover en proposant de nouveaux critères et une nouvelle façon plus républicaine d’attribuer ces logements sociaux pour nous prouver qu’il était bien à sa place dans le fauteuil de candidat de l’ADEMA.
Dans le combat politique le plus difficile n’est pas souvent d’obtenir ce que l’on désir mais d’aimer ce que l’on a obtenu. Mais c’est parce que nous croyons que chacun a le droit de rêver, que nous pensons aussi que chacun par un travail acharné et méthodique peut arriver à ses ambitions. Comme cette image dans « La tragédie du Roi Christophe » du père de la Négritude Aimé Césaire nous demandons certes trop au Ministre, mais pas assez au présidentiable !
O’BAMBA